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Litige frontalier et 1701 : nouvelle réunion tripartite Liban-ONU-Israël à Ras Naqoura

Poignée de main entre le commandant en chef de la Finul, le général Italien Stefano del Col (g), et le président libanais, Michel Aoun. Photo d'archives ANI

Une nouvelle réunion tripartite entre le Liban, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) et Israël, s'est tenue mardi dans le village libanais frontalier de Ras Naqoura afin de faire le suivi sur le litige frontalier entre les deux pays et l'application de la résolution 1701 qui a instauré un cessez-le-feu à l'issue de la guerre de juillet 2006.

Selon un communiqué de la Finul dirigée par le général italien Stefano Del Col, la réunion a notamment porté sur "les violations terrestres et aériennes, la situation le long de la Ligne bleue, ainsi que les violations permanentes, notamment celles au niveau du secteur nord du village de Ghajar".

Le général Del Col a rappelé au Liban et à Israël que "toute activité près de la Ligne bleue ne doit pas être soudaine et doit faire l'objet d'une annonce préalable afin de permettre la coordination entre les parties pour éviter les malentendus et les incidents". Le commandant de la Finul a également souhaité que le Liban et Israël "garantissent le maintien de la stabilité et du calme" dans la région frontalière.

La délégation libanaise, dirigée par le général Amine Farhat, a pour sa part réitéré "les efforts du Liban pour le maintien de la stabilité en coordination avec la Finul, et la volonté d'éviter toutes tensions, en respect de la résolution 1701" du Conseil de sécurité de l'ONU.

La délégation libanaise a dans ce contexte affirmé que "les violations israéliennes sont largement supérieures à celles commises par le Liban" et a appelé l'ONU et la communauté internationale à "condamner ces violations et s'assurer qu'elles cessent". Elle a également réitéré son engagement à "libérer les fermes de Chebaa, les hameaux de Kfar Chouba et un secteur du village de Ghajar" toujours occupés par Israël.

Concernant la frontière maritime entre le Liban et Israël et qui fait l'objet d'un litige sur fond d'exploitation des ressources hydrocarbures offshore récemment découvertes, la délégation libanaise a rappelé "les efforts déployés par le Liban pour préserver ses droits maritimes de manière intégrale, sans aucune atteinte".

Le sous-secrétaire d’État américain David Satterfield, qui mène une médiation entre le Liban et Israël au sujet du contentieux sur le tracé des frontières terrestre et maritime bloquant l'exploration pour les hydrocarbures en Méditerranée, est arrivé mardi en début de soirée à Beyrouth pour poursuivre ses concertations avec les autorités libanaises.

La semaine dernière, un haut responsable israélien avait affirmé s'attendre à ce que les négociations qui doivent avoir lieu avec le Liban sous l'égide de l'ONU, se déroulent d'ici quelques semaines. Le Liban n'a pas encore officiellement réagi au sujet de son éventuelle participation à de telles négociations et ni Beyrouth, ni Washington, n'ont encore partagé d'agenda éventuel pour une telle procédure.

Le litige frontalier maritime entre le Liban et Israël a pris une nouvelle dimension avec la découverte de gaz en Méditerranée orientale ces dernières années, qui a fait naître de grands espoirs, et attisé les tensions dans une région déjà explosive. Le Liban a signé en février 2018 son premier contrat d'exploration offshore avec un consortium dominé par le groupe français Total. Deux blocs sont concernés, notamment le bloc 9, dont une partie se trouverait dans une zone maritime disputée avec Israël. Au Liban, les travaux de forage dans le bloc 4 doivent débuter en décembre, et ceux du bloc 9 quelques mois plus tard. Le pays a aussi lancé en avril un appel d'offres pour l'exploration de cinq autres blocs, dont deux adjacents à l'espace maritime israélien. Selon le groupe Total, la dispute frontalière entre le Liban et Israël concerne "moins de 8% de la surface du bloc 9". Il a assuré en 2018 que les travaux de forage ne se dérouleraient pas dans ce secteur.

Une nouvelle réunion tripartite entre le Liban, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) et Israël, s'est tenue mardi dans le village libanais frontalier de Ras Naqoura afin de faire le suivi sur le litige frontalier entre les deux pays et l'application de la résolution 1701 qui a instauré un cessez-le-feu à l'issue de la guerre de juillet 2006.Selon un communiqué de la...