"La France condamne les violences commises ces derniers jours au Soudan dans la répression des manifestations", a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le bras de fer entre les généraux au pouvoir au Soudan et la contestation ont pris une tournure sanglante lundi avec la dispersion du sit-in des manifestants à Khartoum, qui a fait au moins 13 morts selon un comité de médecins.
Le Conseil militaire a pris le pouvoir après le renversement par l'armée du président Omar el-Bachir, à la faveur d'un soulèvement populaire inédit. Les manifestants réclament désormais le transfert du pouvoir aux civils.
Ces derniers jours, la tension était montée autour du sit-in, alors que les négociations entre la contestation et les généraux sont suspendues depuis le 21 mai, faute d'accord sur la transition politique.
"La France appelle à la poursuite du dialogue entre le Comité militaire de transition et l'opposition afin qu'un accord inclusif soit rapidement trouvé sur les institutions de la transition", a souligné la porte-parole, Agnès von der Mühll. "Elle invite l'ensemble des parties soudanaises à s'abstenir de toute action violente qui pourrait entacher la transition pacifique à laquelle aspire le peuple soudanais", a-t-elle ajouté.
En janvier, la France, membre permanent du Conseil de sécurité de l'Onu, avait déjà appelé les autorités soudanaises à "mettre fin aux violences" des forces de sécurité contre les manifestants mobilisés contre le pouvoir.
Les plus commentés
Don européen : qui dira quoi lors de la séance parlementaire du 15 mai ?
Le temps des engourdis
Bilan de sept mois de guerre : 1,5 milliard de dollars de dégâts et plus de 350 morts