Le président libanais Michel Aoun, recevant le 28 mai 2019 au palais de Baabda, une délégation de magistrats. Photo Dalati et Nohra
Le président libanais Michel Aoun a déploré mardi la poursuite de la grève de certains magistrats qui protestent contre contre certaines mesures d'austérité les concernant prévues par le projet de budget 2019 approuvé lundi par le gouvernement et transmis au Parlement, malgré les garanties obtenues sur ce plan par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
"La cause de l'indépendance de la justice ne justifie pas la paralysie de la justice", a déclaré le chef de l'Etat qui a reçu une délégation de magistrats présidée par le président du CSM, le juge Jean Fahd. "La poursuite de la grève de certains magistrats porte atteinte au prestige de la justice et aux droits des justiciables", a-t-il ajouté, appelant le CSM à remédier à la situation. "De nombreux acquis ont été préservés dans le budget. Il n'est pas justifié de poursuivre ce mouvement de protestation", a martelé le président Aoun.
La semaine dernière, le Club des juges, fondé il y a plus d’un an par une trentaine de magistrats désireux de défendre leurs droits et l’indépendance de la justice et de lutter contre la corruption, a expliqué que ses membres étaient "contraints" de faire grève pour préserver l'indépendance de la justice.
De leur côté, les auxiliaires de justice libanais, qui avaient observé une grève ouverte pour protester contre d’éventuelles réductions de leurs salaires, avaient décidé vendredi dernier de suspendre leur mouvement "en attendant l'évolution de la situation".
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