Le patriarche Nasrallah Sfeir nous a quittés. Le vide qu’il laisse derrière lui est particulièrement expressif.
Je m’incline face à la mémoire de ce grand homme de mon pays, pour tout ce qu’il a donné au Liban par sa sagesse, sa persévérance, sa détermination et sa résilience. Aussi, je ne peux, dans ce cadre, qu’évoquer le souvenir du mufti martyr, Hassan Khaled, qui avait péri sur la voie si chère au patriarche Sfeir, celle de la reconquête de la souveraineté et de l’indépendance du Liban.
Qu’il est triste aujourd’hui de voir la grande majorité de la classe politique aller à l’encontre de ces principes ou de les mettre en berne…
Oui ! Notre Patriarche à nous tous est parti avec dans l’âme une amertume et une angoisse profonde pour l’avenir de la patrie après tout ce dont il a été témoin depuis le retrait des forces syriennes… N’avait-il pas bien dit un jour : « Malheur à nous en ces temps de déliquescence ? »
Hassan RIFAI
Ancien ministre
Saluer la mémoire du Patriarche défunt devrait justement conduire à éviter de parler de déliquescence du politique car ce mépris est à la base des maux qu'il a voulu combattre
12 h 48, le 15 mai 2019