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Liban

Geagea : « J’ai perdu un second père »

Le cardinal recevant le chef des Forces libanaises, Samir Geagea. Photo Émile Eid

Le chef des Forces libanaises (FL) Samir Geagea a regretté hier la disparition du 76e patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Boutros Sfeir, en lui consacrant une conférence de presse au siège de son parti à Meerab.

« Le patriarche résistant (…), icône de la liberté, de l’indépendance, de l’héroïsme silencieux (…) a laissé une rare leçon de résistance et de constance dans les principes, il n’a jamais fait de compromis. Il a su répondre, avec des arguments, à ceux qui tentaient de le mener là où il refusait d’aller », a affirmé le leader chrétien, en référence au rôle central du patriarche dans la lutte pacifique contre l’occupation syrienne, qui a mené à l’intifada de l’Indépendance de 2005, dont l’un des actes fondateurs a été la réconciliation de la Montagne de 2001.

Avec cette disparition, « c’est un siècle qui s’achève », l’âge du patriarche étant de l’âge du Grand-Liban, dont le patriarche Élias Hoyek a tracé les frontières (en 1920, en dépassant les limites de la Montagne), et dont le patriarche Antoun Arida a béni l’indépendance (en 1943), « avant que le patriarche Nasrallah Sfeir ne devienne le fer de lance de sa seconde indépendance » en 2005, a déclaré M. Geagea.

Le leader chrétien a également mis en avant la corrélation entre le parcours du patriarche et celui des FL dans la résistance contre la tutelle syrienne, les secondes ayant été dissoutes en 1994 et leur chef incarcéré. « Les FL ont perdu une figure de leur patrimoine. Et je viens de perdre personnellement celui qui a été pour moi un second père, m’accompagnant (en prison) par la prière (…), servant d’appui à Sethrida (Geagea), au groupe de Yassouh el-Malak (le groupe de partisans et fidèles à Samir Geagea réunis autour de son épouse après la mise au ban des FL et de leur chef) et aux jeunes traqués (par l’appareil sécuritaire libano-syrien de l’époque) qui venaient frapper à la porte du patriarche même en pleine nuit, ce dernier interrompant son sommeil pour les accueillir en père affectueux. Et c’est lui qui a tenu à inclure les FL dans la rencontre de Kornet Chehwan (rassemblement politique créé à la suite de l’appel des évêques maronites de 2000 à mettre fin à la présence syrienne) », a déclaré M. Geagea.


Le chef des Forces libanaises (FL) Samir Geagea a regretté hier la disparition du 76e patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Boutros Sfeir, en lui consacrant une conférence de presse au siège de son parti à Meerab.« Le patriarche résistant (…), icône de la liberté, de l’indépendance, de l’héroïsme silencieux (…) a laissé une rare leçon de résistance et de constance...

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