Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Syrie: Moscou s'oppose à toute position commune de l'ONU

La Russie s'est opposée vendredi à toute position commune du Conseil de sécurité, lors d'une réunion à huis clos sur la situation à Idleb en Syrie, où les hostilités redoublent depuis fin avril, selon des diplomates.

Lors d'une déclaration solennelle aux médias à l'issue de la réunion, 11 pays du Conseil sur 15 - un format rare - ont exprimé leur "profonde préoccupation" face à l'aggravation de la situation dans la province d'Idleb, une zone de désescalade garantie en principe par la Russie depuis septembre.

Ces pays, auxquels ne s'étaient pas joints la Russie, la Chine, l'Afrique du Sud et l'Indonésie, ont exhorté les parties au conflit "à protéger les civils", dans cette déclaration lue par l'ambassadeur belge à l'ONU, Marc Pecsteen de Buytswerve.

Avant la réunion d'urgence réclamée par le Koweit, l'Allemagne et la Belgique, le diplomate belge avait espéré devant des journalistes un "message commun" du Conseil de sécurité pour faire baisser les violences. Il avait précisé vouloir "demander aux garants de l'accord de désescalade" (Russie, Iran et Turquie) "de faire leur boulot et de s'assurer qu'il y a désescalade".

Selon des sources diplomatiques, la réunion a donné lieu à un vif échange entre la Russie et les Etats-Unis à propos du ciblage d'hôpitaux dans le conflit.

Depuis fin avril, le régime syrien et son allié russe ont intensifié leurs bombardements contre le sud de la province d'Idleb et le nord de la région voisine de Hama, des territoires contrôlés par Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d'Al-Qaïda) et d'autres groupes jihadistes. Des hôpitaux et des écoles ont notamment été touchés.

Selon l'ambassadeur français à l'ONU, François Delattre, si une reprise sanglante par le régime du contrôle d'Idleb se déroule comme celle survenue à Alep en 2016, "on aura une catastrophe humanitaire". Quelque 3 millions de personnes vivent dans la province d'Idleb (nord-ouest) dont un million d'enfants.

"Au-delà, vous détruisez la perspective d'un processus politique" de résolution du conflit, a-t-il ajouté. Ce processus politique est bloqué depuis plusieurs années sans que l'ONU ne parvienne à déclencher un processus de révision constitutionnelle conduisant à des élections.

La Russie s'est opposée vendredi à toute position commune du Conseil de sécurité, lors d'une réunion à huis clos sur la situation à Idleb en Syrie, où les hostilités redoublent depuis fin avril, selon des diplomates. Lors d'une déclaration solennelle aux médias à l'issue de la réunion, 11 pays du Conseil sur 15 - un format rare - ont exprimé leur "profonde préoccupation" face...