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Tadjikistan : 84 enfants de jihadistes rapatriés d'Irak

Quatre-vingt quatre enfants ont été rapatriés au Tadjikistan depuis l'Irak, où leurs parents ont été condamnés pour avoir rejoint l'organisation Etat islamique (EI) et d'autres groupes jihadistes, a indiqué mercredi le ministère des Affaires étrangères de ce pays d'Asie centrale.

Les enfants, tous citoyens tadjiks, avaient été "forcés de rejoindre les rangs" de groupes jihadistes après le recrutement de leurs parents, selon un communiqué publié sur le site du ministère tadjik. Ils sont revenus mardi dans leur pays à bord d'un avion spécialement affrété entre Bagdad à Douchanbé, la capitale du Tadjikistan.

En février, le Tadjikistan avait affirmé espérer le retour d'au moins 75 enfants présents en Irak après avoir reçu l'accord de leurs mères, condamnées pour leur liens avec l'Etat islamique (EI). Le ministre tadjik des Affaires étrangères, Sirodjidin Aslov, avait indiqué que Douchanbé verserait 400 dollars (350 euros) pour le retour de chaque enfant, une somme fixée après des négociations avec Bagdad. Dans la plupart des cas, selon lui, ces enfants ont perdu leur père, tué en combattant pour l'EI ou d'autres organisations jihadistes en Irak.

Selon les autorités tadjikes, plus de 1.000 Tadjiks ont combattu dans des groupes armés en Irak et en Syrie à partir de 2011, certains après avoir travaillé en Russie.

Après des victoires éclairs en 2014, l'EI a été progressivement délogé d'Irak par le gouvernement qui a annoncé sa victoire fin 2017.

L'une des recrues les plus célèbres de l'Etat islamique au Tadjikistan a été Goulmourod Halimov, à la tête des forces spéciales du ministère tadjik de l'Intérieur avant d'annoncer sa défection surprise dans une vidéo en 2015.

Quatre-vingt quatre enfants ont été rapatriés au Tadjikistan depuis l'Irak, où leurs parents ont été condamnés pour avoir rejoint l'organisation Etat islamique (EI) et d'autres groupes jihadistes, a indiqué mercredi le ministère des Affaires étrangères de ce pays d'Asie centrale. Les enfants, tous citoyens tadjiks, avaient été "forcés de rejoindre les rangs" de groupes ...