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Le Qatar encourage l'élection de représentants des travailleurs dans les entreprises

Le Qatar a profité de la Fête du Travail mercredi pour annoncer via un décret le renforcement d'une loi encourageant l'élection de représentants des travailleurs et la création de commissions paritaires avec les employeurs dans les entreprises de 30 salariés et plus.

Depuis l'attribution du Mondial-2022 de football, le riche émirat gazier est régulièrement critiqué à propos des conditions de travail sur son territoire, mais il a adopté ces dernières années diverses mesures sociales pour améliorer la situation.

Un communiqué officiel publié mercredi annonce que Yousuf Mohamed Al Othman Fakhroo, ministre du Développement administratif, du Travail et des Affaires sociales, a signé le 22 avril un décret régissant les conditions et procédures d'élection des représentants des travailleurs dans des commissions paritaires au sein des entreprises. En vertu d'une loi de 2004, tout établissement de 30 travailleurs ou plus peut constituer une commission paritaire composée d'un nombre égal de représentants des travailleurs et des employeurs, avec quatre à huit membres selon la taille de l'entreprise.

Dans des déclarations à l'AFP, le directeur de l'Organisation internationale du travail (OIT) au Qatar, Houtan Homayounpour, a expliqué que le décret, qui est "une très bonne nouvelle", vient "en complément" de la loi de 2004 et "fournit des directions sur la manière de former des commissions paritaires". Le décret "donne des informations sur la manière d'organiser des élections qui soient indépendantes, démocratiques et sans influence", a-t-il dit en précisant qu'il encourage clairement de telles élections dans les entreprises. Toujours selon ce responsable de l'OIT, les commissions paritaires sont importantes car elles peuvent "empêcher des conflits de dégénérer". Interrogé sur les progrès accomplis par le Qatar en matière sociale, M. Homayounpour a dit que "de nombreuses étapes importantes avaient été franchies", mais qu'il restait encore des choses à faire.

"Nous espérons que d'ici la fin de l'année, (le système de) la kafala sera totalement aboli", a-t-il déclaré. La "kafala" est un système de parrainage permettant entre autres aux entreprises d'interdire à leurs employés de changer d'employeur ou de quitter le pays.

Sous la pression internationale, le Qatar a déjà été contraint à des réformes telles que l'instauration d'un salaire minimum ou l'abolition partielle du visa de sortie qui obligeait les travailleurs migrants à obtenir l'autorisation de leurs patrons pour quitter le pays. Le Qatar a aussi accepté en 2017 de travailler plus étroitement avec l'OIT qui dispose maintenant d'un bureau à Doha.

Le Qatar a profité de la Fête du Travail mercredi pour annoncer via un décret le renforcement d'une loi encourageant l'élection de représentants des travailleurs et la création de commissions paritaires avec les employeurs dans les entreprises de 30 salariés et plus.
Depuis l'attribution du Mondial-2022 de football, le riche émirat gazier est régulièrement critiqué à propos des...