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Moyen Orient et Monde - Corée du Nord

Après le fiasco de Hanoï, Kim ravive les « liens historiques » avec Moscou

Rencontre chaleureuse hier entre les dirigeants russe et nord-coréen à Vladivostok. Sergei Ilnitsky/Photo AFP/POOL

En pleine impasse diplomatique avec Washington, Kim Jong-un est venu chercher hier le soutien de Vladimir Poutine, qui, à l’issue de leur premier sommet, a appelé à renoncer à « la loi du plus fort » pour régler la crise nucléaire.

Deux mois après le fiasco retentissant de sa rencontre avec Donald Trump à Hanoï, le dirigeant nord-coréen a assuré avoir passé cette fois un « très bon moment » à Vladivostok, dans l’Extrême-Orient russe, disant vouloir raviver « les liens historiques » avec Moscou pour arriver à une « relation plus stable et plus solide ».

« Je suis content du résultat : Kim Jong-un est quelqu’un d’assez ouvert, prêt à parler de tout », s’est félicité M. Poutine devant la presse à la fin de la rencontre, première à ce niveau depuis celle en 2011 entre l’ex-président Dmitri Medvedev et Kim Jong-il. « C’est quelqu’un d’assez intéressant, un interlocuteur dense. »

Accueilli par une longue poignée de main et avec une ponctualité rare pour Vladimir Poutine, le dirigeant nord-coréen a passé au total cinq heures avec le président russe : deux heures de tête-à-tête suivies de pourparlers entre délégations puis d’un dîner pendant lequel le maître du Kremlin a reçu une épée en cadeau. Au menu des deux hommes, selon l’agence TASS, du borchtch, une salade de crabe et des raviolis sibériens à la viande de renne.

« Restaurer le droit international »

Malgré ses invitations répétées à M. Kim, la Russie était restée jusqu’à présent à l’écart de la spectaculaire détente observée sur la péninsule coréenne depuis début 2018. Mais deux mois après le fiasco de sa deuxième rencontre avec le président américain à Hanoï, le dirigeant nord-coréen cherche des soutiens dans son bras de fer avec Washington et un certain rééquilibrage de ses relations entre Pékin, son plus proche soutien, et Moscou, son ancien allié de la guerre froide. C’est l’URSS qui avait placé au pouvoir son grand-père et fondateur de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), Kim Il-sung.

Accueillant M. Kim, arrivé la veille en train après une dizaine d’heures de voyage, Vladimir Poutine a présenté la rencontre comme visant à « comprendre (...) ce que la Russie peut faire pour soutenir les tendances positives qui ont lieu actuellement ». En fin de rencontre, le président russe s’est dit favorable comme les États-Unis à une « dénucléarisation totale » et a jugé un règlement « possible », à condition de faire « les premiers pas » et d’offrir à Pyongyang des « garanties de sécurité et de souveraineté » de la communauté internationale. « Le plus important est de restaurer (...) la force du droit international et de revenir à une situation où le droit international, et non pas le droit du plus fort, détermine le cours des affaires dans le monde », a-t-il plaidé. Moscou prône un dialogue avec Pyongyang sur la base d’une feuille de route définie par la Chine et la Russie.

Après des années de montée des tensions, la péninsule connaît cependant une détente spectaculaire et M. Kim a rencontré depuis mars 2018 quatre fois le président chinois Xi Jinping, trois fois le président sud-coréen Moon Jae-in et deux fois M. Trump.

Source : AFP

En pleine impasse diplomatique avec Washington, Kim Jong-un est venu chercher hier le soutien de Vladimir Poutine, qui, à l’issue de leur premier sommet, a appelé à renoncer à « la loi du plus fort » pour régler la crise nucléaire.Deux mois après le fiasco retentissant de sa rencontre avec Donald Trump à Hanoï, le dirigeant nord-coréen a assuré avoir passé cette fois un...

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