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Moyen Orient et Monde - Soudan

La contestation promet une marche d’un million de manifestants

Des manifestants soudanais de la ville d’Atbara faisant le signe de la victoire et brandissant des drapeaux nationaux sur un train, à son arrivée à la gare de Bahari à Khartoum, le 24 avril 2019. Photo AFP

Le mouvement de contestation au Soudan a encore accru la pression mercredi sur les dirigeants militaires en brandissant la menace d’une « grève générale » et appelé à une « marche d’un million » de personnes jeudi pour réclamer un transfert rapide du pouvoir à une administration civile. Le Conseil militaire de transition, à la tête du pays depuis le renversement par l’armée du président Omar al-Bachir le 11 avril sous la pression de la rue, a annoncé peu après avoir invité les leaders de la contestation à une réunion. « Le Conseil militaire convie les chefs de l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC) à une réunion ce soir au palais présidentiel », a indiqué cet organe dans un communiqué, en référence à la coalition qui regroupe les principales formations de la contestation.

« Prêts à discuter »

Plus tôt lors d’une conférence de presse, un haut responsable de l’opposition, Omar al-Digeir, a déclaré : « Nous sommes prêts à discuter avec le chef du Conseil militaire », le général Abdel Fattah al-Burhane, « et je pense que le problème peut être résolu par le dialogue ». Les responsables du mouvement de contestation avaient annoncé dimanche la suspension des discussions avec le Conseil militaire, le considérant comme un « prolongement du régime » de M. Bachir. Depuis le 6 avril, des manifestants sont rassemblés jour et nuit devant le quartier général de l’armée à Khartoum. Après avoir demandé dans un premier temps le départ du président, ils réclament désormais le transfert du pouvoir à une autorité civile.

Hier, des centaines de personnes venues de la ville de Madani (centre) ont rejoint les manifestants dans la capitale en scandant : « Nous sommes venus de Madani et nous réclamons le pouvoir civil », selon des témoins. Des centaines de manifestants venus d’Atbara (centre) étaient arrivés en train la veille pour rejoindre le sit-in, certains agitant des drapeaux soudanais sur les toits des wagons.

Interrogé lors d’une conférence de presse sur les actions prévues en cas de refus du Conseil militaire d’accéder aux revendications des manifestants, l’un des leaders de la contestation, Siddiq Farouk, a menacé hier d’une « escalade ». « Nous nous préparons à une grève générale » à travers le pays, a-t-il affirmé. Ahmad al-Rabia, figure de l’Association des professionnels soudanais (SPA), fer de lance de la contestation, a lui appelé à une « marche d’un million de personnes pour jeudi ». Pour la première fois, des juges devraient rejoindre les manifestants. Ils se mobiliseront « pour soutenir le changement et pour (réclamer) un système judiciaire indépendant », selon un communiqué diffusé mercredi par une association professionnelle de juges. Dimanche, le général Burhane avait promis que l’armée répondrait dans la semaine aux demandes des manifestants. La contestation, déclenchée le 19 décembre après la décision du gouvernement de M. Bachir de tripler le prix du pain, s’est rapidement transformée en contestation inédite du président aujourd’hui déchu et emprisonné, et plus largement du système en place.

« Demande légitime »

Le mouvement a reçu le soutien de Washington, qui a dit appuyer « la demande légitime » des Soudanais d’un gouvernement dirigé par des civils. « Nous sommes ici pour encourager les parties à œuvrer ensemble afin de faire avancer ce projet au plus tôt », a déclaré mardi Makila James, responsable du département d’État américain chargée de l’Afrique de l’Est, en visite à Khartoum. « Le peuple du Soudan a formulé clairement sa demande, a-t-elle souligné. Nous voulons le soutenir dans cela, c’est la meilleure voie pour aller vers une société respectueuse des droits humains. » Un responsable américain avait indiqué plus tôt en avril que les États-Unis étaient prêts à retirer le Soudan de leur liste des pays accusés de soutenir le terrorisme si le Conseil militaire engageait un « changement fondamental » de gouvernance. Une délégation soudanaise se rendra « cette semaine ou la semaine suivante » à Washington pour discuter d’un éventuel retrait de cette liste, a déclaré dimanche le général Burhane.

Arrivé au pouvoir par un coup d’État en 1989, M. Bachir a dirigé d’une main de fer un pays miné par une situation économique désastreuse et par des rébellions dans plusieurs régions. La Cour pénale internationale (CPI) a lancé des mandats d’arrêt contre lui pour « crimes de guerre » et « génocide » dans la région du Darfour (Ouest). Plusieurs pays africains réunis sous la houlette de l’Égypte ont appelé mardi à une « transition pacifique et démocratique » d’ici à trois mois au Soudan, un délai plus long que les 15 jours accordés récemment par l’Union africaine (UA) aux militaires pour céder le pouvoir.

Source : AFP

Le mouvement de contestation au Soudan a encore accru la pression mercredi sur les dirigeants militaires en brandissant la menace d’une « grève générale » et appelé à une « marche d’un million » de personnes jeudi pour réclamer un transfert rapide du pouvoir à une administration civile. Le Conseil militaire de transition, à la tête du pays depuis le...

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1 MILLION DE CIVILS POUR DIRE STOP AU MERCENARIAT POUR LE COMPTE DES BENSAOUDS AU YÉMEN. LE PEUPLE NE VEUT PLUS QUE SES SOLDATS SERVENT DE SAC DE SABLE AUX AGRESSEURS OCCIDENTALO BENSAOUDS.

FRIK-A-FRAK

22 h 53, le 25 avril 2019

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Commentaires (1)

  • 1 MILLION DE CIVILS POUR DIRE STOP AU MERCENARIAT POUR LE COMPTE DES BENSAOUDS AU YÉMEN. LE PEUPLE NE VEUT PLUS QUE SES SOLDATS SERVENT DE SAC DE SABLE AUX AGRESSEURS OCCIDENTALO BENSAOUDS.

    FRIK-A-FRAK

    22 h 53, le 25 avril 2019

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