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Moyen Orient et Monde - Défense

Création d’une « force de réaction rapide » à la frontière Iran-Pakistan

Le président iranien, Hassan Rohani, et le Premier ministre pakistanais, Imran Khan, lors d'un point de presse à Téhéran, hier. AFP / Iranian Presidency / HO

Téhéran a annoncé hier la création d’une « force de réaction rapide commune » entre l’Iran et le Pakistan chargée de garder la frontière entre les deux pays. La création de cette force conjointe a été rendue publique par le président iranien Hassan Rohani à l’issue d’une rencontre à Téhéran avec le Premier ministre pakistanais Imran Khan. Les deux pays s’étaient ces derniers temps mutuellement accusés d’héberger des « terroristes » ayant commis des attentats sur leur territoire. Aucune des deux parties n’avaient, hier en fin d’après-midi, publié de détails sur les modalités d’action de la « force de réaction rapide commune ».

Lors d’un point de presse avec M. Rohani, M. Khan a indiqué que les responsables de la sécurité nationale de l’Iran et du Pakistan allaient « discuter aujourd’hui des moyens de coopérer » sur les questions d’intérêt commun. « J’espère que cela établira la confiance entre nous », a-t-il ajouté. « Nous comptons bien qu’aucun de nos deux pays n’hébergera d’activités terroriste sur son sol [...] Nous ne permettrons pas que la moindre nuisance à votre pays puisse être commise à partir de notre sol », a assuré M. Khan, arrivé la veille en Iran pour une visite officielle de deux jours.

Vendredi, le ministre des Affaires étrangères pakistanais, Shah Mehmood Qureshi, avait affirmé que les tireurs ayant tué 14 militaires et membres des forces de sécurité pakistanaises la veille au Baloutchistan (Sud-Ouest du Pakistan) étaient des séparatistes baloutches venus d’Iran, où ils disposeraient « de camps d’entraînement et de bases logistiques ».

En février, le groupe Jaïch al-Adl (« l’armée de la justice »), considéré comme « terroriste » par l’Iran, avait revendiqué un attentat-suicide ayant tué 27 soldats iraniens dans la province iranienne du Sistan-Balouchistan (Sud-Est), frontalière du Pakistan.

Pas de promesses

L’Iran avait affirmé que l’attentat avait été commis par un Pakistanais et reproché à Islamabad de fermer les yeux sur les bases à partir desquelles, selon Téhéran, ce groupe jihadiste et séparatiste opère à partir du Pakistan. Un pays, rappelons-le, qui reste un allié-clef des États-Unis, ennemi public numéro un de l’Iran, et entretient des relations étroites avec l’Arabie saoudite, grand rival de la République islamique au Moyen-Orient.

M. Rohani a assuré, lors du point de presse avec son invité, qu’ « aucun pays tiers » ne pourrait porter atteinte à la relation entre l’Iran et le Pakistan, alors que les États-Unis intensifient leur campagne de « pression maximale » contre l’Iran. « L’Iran est prêt à répondre aux besoins du Pakistan en pétrole et en gaz (...) et nous sommes prêts à multiplier par dix nos exportations (d’électricité) vers le Pakistan », a ajouté le président iranien.

M. Khan a indiqué que sa visite, la première d’un Premier ministre pakistanais en Iran depuis 2016, était destinée aussi, au-delà des questions sécuritaires, « à trouver des moyens de développer le commerce et la coopération » économique. Il a cependant noté que le commerce entre les deux pays était « très limité » et s’est gardé de faire publiquement la moindre promesse d’achat à l’Iran dans le domaine énergétique.

Rappelons que les États-Unis ont annoncé hier qu’ils ne renouvelleront pas la dérogation accordée jusque-là à huit pays (Chine, Corée du Sud, Grèce, Inde, Italie, Japon, Taïwan et Turquie) pour acheter du brut à l’Iran sans contrevenir aux sanctions extraterritoriales qu’ils ont réimposées unilatéralement à l’Iran en 2018.

Source : AFP

Téhéran a annoncé hier la création d’une « force de réaction rapide commune » entre l’Iran et le Pakistan chargée de garder la frontière entre les deux pays. La création de cette force conjointe a été rendue publique par le président iranien Hassan Rohani à l’issue d’une rencontre à Téhéran avec le Premier ministre pakistanais Imran Khan. Les deux pays...

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