Washington sanctionne des "maillons-clés" du financement du groupe EI

Les Etats-Unis ont annoncé lundi des sanctions financières ciblées à l'encontre de sept personnes et une société présentées comme des "maillons-clés du réseau financier" du groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Selon le Trésor américain, il s'agit pour l'essentiel de personnes liées au "réseau Rawi", basé en Irak, qui a recours à des circuits traditionnels de paiement informel "pour contourner le secteur bancaire formel et transférer l'argent de la terreur pour le compte de l'EI à travers l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient".

Certains individus sanctionnés sont considérés comme les successeurs de Fawaz Muhammad Jubayr al-Rawi, un important financier du groupe jihadiste tué en 2017 en Syrie dans une frappe aérienne par la coalition menée par les Etats-Unis.

Parmi eux figure Mushtaq Talib Zughayr al-Rawi, qui vivait en Belgique avec sa famille au moins jusqu'à fin 2018, affirme le Trésor dans un communiqué.

Les sanctions, qui permettent de saisir les avoirs des personnes visées aux Etats-Unis et d'empêcher les ressortissants américains d'entretenir des relations financières ou commerciales avec elles, ciblent aussi Halima Adan Ali, une femme installée au Kenya et accusée par Washington de participer au financement des combattants de l'EI en Syrie, en Libye et en Afrique centrale.

Alors que l'organisation jihadiste a été chassée de tous les territoires qu'elle contrôlait en Irak et en Syrie, Washington entend assurer sa "défaite durable" en "coupant toutes les sources de financement qui lui restent à travers la planète", a prévenu la sous-secrétaire au Trésor Sigal Mandelker.