Le militant des droits humains émirati Ahmed Mansoor, emprisonné dans son pays pour "publication de fausses informations", est en grève de la faim pour dénoncer ses conditions de détention et l'iniquité de son procès, a indiqué mardi Amnesty International.
M. Mansoor ne s'alimente plus depuis plus de trois semaines, a précisé l'ONG de défense des droits humains qui le considère comme un prisonnier de conscience.
Ahmed Mansoor, 49 ans, a été condamné à dix ans de prison en 2018 pour avoir critiqué le pouvoir émirati et terni l'image de son pays sur les réseaux sociaux.
Les procédures judiciaires engagées contre lui ont été conduites dans un secret quasi-total. La presse internationale n'est pas autorisée à assister à ce genre de procès aux Emirats.
Son arrestation en mars 2017 avait suscité une vague de protestations des principales organisations internationales de défense des droits humains dont Amnesty.
Lauréat 2015 du prix Martin Ennals, du nom d'un ancien secrétaire général d'Amnesty, M. Mansoor avait déjà été condamné à trois ans de prison en 2011 --au début du Printemps arabe--, jugé coupable d'avoir "utilisé internet pour insulter les dirigeants des Emirats arabes unis".
Il avait finalement été libéré la même année après avoir bénéficié d'une grâce présidentielle, mais privé de son passeport et interdit de voyage à l'étranger.
Les plus commentés
La comédienne Shaden Fakih accusée de « blasphème » par Dar el-Fatwa
Le temps des engourdis
Don européen : qui dira quoi lors de la séance parlementaire du 15 mai ?