Le pourvoi aux postes vacants à la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS), l’établissement d’un quitus pour les années 2011 à 2018 et les mesures à prendre pour accélérer les remboursements étaient au centre de la première visite du ministre du Travail Camille Abousleiman au siège central de la Caisse, dont il a pu rencontrer le directeur général Mohammad Karaké et le PDG, le Dr Tobie Zakhia.
Le tiers des postes à la CNSS est vacant, a affirmé à ce sujet M. Karaké, qui a précisé qu’à sa prise de fonctions, la CNSS comptait 1 500 employés et qu’elle n’en compte plus en ce moment que 1 050. Et d’ajouter que l’organisme ne fonctionne plus qu’avec 7 directeurs sur 14, dont 4 intérimaires.
Enfin, précisant que la lutte contre la corruption est en cours à la CNSS et que 7 employés ont été licenciés, et ce malgré le manque de personnel réduit à deux employés en ce moment, M. Karaké a fait valoir que 42 dossiers ont pu être établis pour avis au conseil de discipline de la Caisse.
Les arriérés de la CNSS
M. Abousleiman a par ailleurs passé en revue la situation de la main-d’œuvre égyptienne et éthiopienne au Liban avec les ambassadeurs respectifs. Les accords passés entre le Liban et chacun de ces deux pays ont été rapidement examinés, en prévision de leur mise à jour. Une réunion complémentaire a suivi avec le président du syndicat des agences d’emploi de main-d’œuvre étrangère, Ali el-Amine.
Le ministre a en outre reçu une délégation du syndicat des hôpitaux privés conduite par Sleiman Haroun, avec laquelle il a examiné les modalités du paiement des arriérés que la CNSS doit aux hôpitaux ainsi qu’en général tous les malentendus qui opposent les hôpitaux au ministère de la Santé. Un mémorandum a été remis au ministre par M. Haroun.
Enfin, M. Abousleiman a envisagé avec le président de l’ordre des médecins, le Dr Raymond Sayegh, la possibilité de faire bénéficier les médecins à la retraite inscrits à la caisse des prestations des branches maladie-maternité.
Sur un autre plan, le ministre a représenté hier le chef de l’État à l’ouverture de la cérémonie marquant le centenaire de la création de l’Organisation internationale du travail (OIT), en présence du représentant du secrétaire général de l’ONU au Liban, Philippe Lazarini, de la directrice régionale de l’OIT, Rouba Jradate, du président de l’Association des industriels, Fady Gemayel, et du président de la CGTL, Béchara Asmar.
Dans une brève allocution inaugurale, M. Abousleiman a transmis les vœux du chef de l’État à l’Assemblée et brièvement évoqué la nécessité d’amender les deux lois du travail et de la CNSS, et souligné l’importance d’une bonne mise en œuvre des résolutions de la Conférence de Paris, une étape indispensable pour la création d’emplois aux jeunes Libanais.