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Présence américaine en Syrie : Paris attend toujours des "réponses"

Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian (c). Photo AFP / Ludovic MARIN

La France attend toujours des précisions des Etats-Unis sur le maintien de leur présence militaire en Syrie pour décider de sa contribution à la sécurité dans les zones du nord-est sous contrôle kurde, a indiqué mercredi le chef de la diplomatie française.

"Si d'aventure le dispositif militaire américain se maintient, quels seront les contours de sa présence, quelles en seront la mission, les capacités, la présence au sol ?" a demandé Jean-Yves Le Drian devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.

"Nous n'avons pas encore ces réponses-là", a-t-il souligné, laissant entendre que la ministre française des Armées Florence Parly était revenue bredouille de ses discussions lundi à Washington.

La ministre, dont le pays contribue à hauteur de 1.200 hommes aux opérations de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique (EI), a évoqué la question avec son homologue Patrick Shanahan, avant de mener mardi des entretiens à l'ONU à New York.

"C'est sur les bases d'informations que nous n'avons pas encore que le président de la République (Emmanuel Macron) déterminera le moment venu l'éventualité d'une contribution française" à un dispositif de sécurité collectif, a ajouté le ministre français des Affaires étrangères.

Les partenaires des Etats-Unis au sein de la coalition anti-EI discutent activement avec Washington du possible maintien d'une mission de contre-terrorisme dans le nord de la Syrie après la chute imminente de l'ultime réduit aux mains des jihadistes.

Début mars, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche John Bolton s'est dit "très optimiste" quant à la participation de la France et du Royaume-Uni à la force "résiduelle" que Donald Trump a finalement décidé de maintenir en Syrie.

En décembre, il avait pris ses alliés de court en annonçant brusquement le départ des 2.000 militaires américains déployés dans le nord-est de la Syrie, proclamant une victoire totale contre l'EI.

Depuis, il s'est laissé convaincre par le Congrès, le Pentagone et ses partenaires de ralentir le retrait et de laisser dans cette zone, qui n'est pas contrôlée par le régime syrien, une "force résiduelle" de quelques centaines d'Américains, qu'il souhaite voir épaulés par des militaires alliés.

L'objectif est double : ne pas abandonner à leur sort les Kurdes qui ont livré sur le sol syrien les combats contre l'EI, avec l'appui de la coalition, mais qui sont menacés par Ankara, et maintenir une action dans la lutte antiterroriste pour empêcher l'éventuelle résurgence de ce groupe islamiste, une fois passé dans la clandestinité.

La "défaite définitive" de l'EI devrait être annoncée d'ici "quelques jours" par les Forces démocratiques syriennes (FDS), à majorité kurde, ou la coalition internationale, a relevé M. Le Drian.

La France attend toujours des précisions des Etats-Unis sur le maintien de leur présence militaire en Syrie pour décider de sa contribution à la sécurité dans les zones du nord-est sous contrôle kurde, a indiqué mercredi le chef de la diplomatie française. "Si d'aventure le dispositif militaire américain se maintient, quels seront les contours de sa présence, quelles en seront la...