Plusieurs dossiers ont été examinés hier par Michel Aoun et Saad Hariri au cours de leur entretien à Baabda. Photo Dalati et Nohra
C’est un Saad Hariri satisfait qui est sorti hier d’un entretien de plus d’une heure avec le président Michel Aoun, faisant état d’une entente parfaite avec le chef de l’État sur plusieurs sujets épineux, dont celui de la représentation libanaise à la conférence de Bruxelles sur les réfugiés syriens, rapporte notre correspondante au palais de Baabda, Hoda Chédid.
Mais c’est surtout le dossier de la lutte contre la corruption qui a été longuement examiné par les deux hommes. MM. Aoun et Hariri se sont entendus sur la nécessité de le maintenir dans un cadre strictement juridique, pour que les enquêtes menées autour de la comptabilité publique entre 1994 et 2010 puissent suivre leur cours au Parlement ou par la justice. Les deux étaient aussi d’accord pour en finir avec les tiraillements politiques et médiatiques autour de ce dossier. Selon des sources politiques, le maintien des questions en rapport avec la corruption dans un cadre juridique fait l’objet d’une entente plus élargie, à laquelle tous les partis, dont le Hezbollah, ont souscrit.
Sur un autre plan, le chef du gouvernement a exposé à Michel Aoun les résultats de sa visite en Arabie saoudite, où il avait été accueilli par le roi Salmane ben Abdel Aziz. Il lui a fait part notamment des démarches entreprises pour réactiver la commission supérieure libano-saoudienne, laquelle devrait, selon lui, se réunir bientôt afin de signer un certain nombre de protocoles d’entente et d’accords de coopération bilatéraux.
MM. Aoun et Hariri se sont en outre entendus pour accélérer l’élaboration et l’adoption de projets de loi en rapport avec CEDRE, en Conseil des ministres.
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