"Ecoutant le débat à la Chambre des communes: il semble qu'il y ait l'illusion dangereuse que le Royaume-Uni peut bénéficier d'une transition en l'absence d'accord de retrait", a tweeté Michel Barnier.
"Que ce soit bien clair: la seule base légale d'une transition est l'accord de retrait. Pas d'accord de retrait signifie pas de transition", a ajouté le responsable européen, intervenant à distance dans le débat au Parlement britannique juste avant un vote attendu sur l'accord de divorce.
Dans le traité de retrait, les deux parties ont prévu une période de transition après le Brexit, pendant laquelle le Royaume-Uni continuerait d'appliquer et de bénéficier des règles de l'UE.
Cette période de transition doit durer par défaut jusqu'au 31 décembre 2020, et elle pourrait être prolongée une seule fois et d'un commun accord, pour une période de "jusqu'à un ou deux ans", soit jusqu'à fin 2022 au maximum.
Le but de la transition est d'éviter une rupture brutale, notamment pour les acteurs économiques et de donner le temps à Londres et l'UE de négocier leur relation future, par le biais notamment d'un accord commercial.
Cette relation future doit notamment permettre d'éviter la mise en place du "backstop" (filet de sécurité), le dispositif censé éviter le retour d'une frontière dure entre les deux Irlandes et préserver l'intégrité du marché unique.
Lundi soir, Mme May a obtenu de nouvelles assurances de l'UE sur le caractère temporaire de ce "backstop", mais celles-ci n'ont pas été suffisantes pour faire changer d'avis le conseiller juridique du gouvernement, l'attorney général Geoffrey Cox.
Ce dernier a estimé que "le risque juridique" présenté par l'accord "reste inchangé", rendant encore plus incertain le vote de mardi soir qui semble se diriger vers un nouveau rejet.
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