Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Liban

Gharib entend œuvrer avec le régime syrien pour le retour des réfugiés

Photo Dalati et Nohra

Le ministre d’État pour les Affaires des réfugiés Saleh Gharib, proche du régime syrien de Bachar el-Assad, a affirmé, vendredi à Beyrouth, au Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi, qu'il comptait coopérer avec Damas pour le retour des plus d'un million de réfugiés syriens présents au Liban.

"Le contact direct avec le gouvernement syrien va permettre d'obtenir et de renforcer les garanties pour le retour" des réfugiés syriens, a affirmé M. Gharib en recevant M. Grandi. Il a estimé que de tels contacts vont également "renforcer la confiance auprès des déplacés syriens, ce qui va les encourager à rentrer chez eux".

Saleh Gharib a ajouté qu'il comptait "travailler main dans la main avec le gouvernement syrien et la communauté internationale pour faciliter ce retour". Il a également demandé au Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés de les "aider à l'intérieur de la Syrie afin de les encourager à rentrer". Il a dans ce cadre affirmé qu'il ne fera "pas de compromis sur la sécurité" des réfugiés.

M. Grandi a pour sa part informé M. Gharib des résultats de sa visite à Damas où il a rencontré plusieurs responsables syriens ainsi que des réfugiés qui sont rentrés du Liban et de Turquie.

Dans le cadre de la tournée qu'il effectue au Liban auprès des responsables, Filippo Grandi a affirmé qu'il continuerait à œuvrer pour lever les obstacles qui entravent le retour des réfugiés syriens dans leur pays. A l'issue d'un entretien avec le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil, M. Grandi a déclaré que "selon les autorités libanaises, environ 165.000 réfugiés syriens ont quitté le Liban pour rentrer dans leur pays, mais nombre d'eux attendent avant de prendre cette décision".

Plus tôt dans la journée, M. Grandi s'était entretenu avec le président Michel Aoun, qu'il a informé de sa visite dans plusieurs régions en Syrie, qualifiant de "rassurante" la situation des déplacés qui sont rentrés et qu'il a pu rencontrer, selon la présidence. Le Haut commissaire de l'ONU s'est également entretenu avec le général Abbas Ibrahim, directeur de la Sûreté générale, qui organise en coordination avec le régime de Damas des retours volontaires de réfugiés syriens.
Dans l'après-midi, M. Grandi a été reçu par le président du Parlement libanais, Nabih Berry.

Le Liban accueille quelque 1,3 million de réfugiés syriens ayant fui le conflit qui ravage leur pays depuis 2011, selon le général Ibrahim. D'après le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), un peu plus de 970 000 sont enregistrés sur les registres onusiens. Fin septembre 2017, le général Ibrahim avait affirmé à l’agence Reuters que 50.000 Syriens avaient pu regagner leur pays depuis le début de cette année-ci, estimant qu’à ce rythme, le nombre de rapatriements pourrait atteindre 200.000 d’ici un an.

La question du retour de ces réfugiés fait polémique sur la scène politique libanaise. Certains responsables, et notamment le chef de l’État Michel Aoun, le chef de la diplomatie Gebran Bassil et M. Gharib appellent à organiser le retour de ces réfugiés vers la Syrie, estimant que le pays quasi-entièrement reconquis par les forces du régime est désormais "sûr". D'autres responsables calquent leur point de vue sur celui de la communauté internationale et appellent à un règlement politique du conflit avant d'assurer ce retour. La déclaration ministérielle du nouveau gouvernement estime que "la seule solution est le retour en sécurité des déplacés dans leur pays" et accueille favorablement l’initiative russe pour ce retour.

Le ministre d’État pour les Affaires des réfugiés Saleh Gharib, proche du régime syrien de Bachar el-Assad, a affirmé, vendredi à Beyrouth, au Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi, qu'il comptait coopérer avec Damas pour le retour des plus d'un million de réfugiés syriens présents au Liban."Le contact direct avec le gouvernement syrien va permettre d'obtenir...