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Algérie : Amnesty appelle les forces de l'ordre à la "retenue"

AFP / RYAD KRAMDI

Amnesty International a appelé jeudi soir les forces de l'ordre algériennes à la "retenue" contre ceux qui manifestent en Algérie contre la candidature déclarée du président Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle du 18 avril, quelques heures avant de nouvelles manifestations annoncées.

Depuis une semaine, l'Algérie est le théâtre d'un mouvement massif de contestation, essentiellement pacifique, contre la perspective d'un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 1999 et considérablement affaibli à la suite d'un AVC en 2013.

Jusqu'ici la police a largement laissé faire, même à Alger où toute manifestation est théoriquement interdite depuis 2001.

"Tandis que la tension monte en même temps que la contestation (...) les forces de sécurité algériennes doivent s'abstenir de recourir à une force excessive ou inutile pour disperser des manifestants pacifiques", souligne l'ONG de défense des droits humains dans un communiqué, à la veille de nouvelles manifestations annoncées vendredi à travers le pays.

"Le monde a les yeux braqués sur l'Algérie et la façon dont le gouvernement choisira de répondre à ces manifestations sera un indicateur crucial de la force de son engagement à respecter les droits à la liberté d'expression et de réunion pacifique", estime Amnesty.

Amnesty précise que la police ne doit utiliser la force "qu'en dernier recours et, même à ce moment-là, elle doit être proportionnée et absolument nécessaire".

L'ONG ajoute que les arrestations arbitraires ou poursuites de manifestants "représenterait une violation flagrante du droit à la liberté d'expression et de réunion" et appelle les autorités à "veiller à ce que les journalistes soient en mesure d'effectuer librement leur travail autour de ces événements, sans qu'une censure soit exercée sur leur couverture médiatique".

Selon les chiffres officiels, 41 personnes ont été arrêtées depuis le début des manifestations, la plupart libérées après quelques heures.

Jeudi, une dizaine de journalistes algériens ont, en outre, été arrêtés et détenus plusieurs heures après avoir participé à Alger à un rassemblement "contre la censure", dénonçant les "pressions" et "pressions" exercées sur les médias, notamment publics, concernant leur couverture de la contestation.

Amnesty International a appelé jeudi soir les forces de l'ordre algériennes à la "retenue" contre ceux qui manifestent en Algérie contre la candidature déclarée du président Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle du 18 avril, quelques heures avant de nouvelles manifestations annoncées. Depuis une semaine, l'Algérie est le théâtre d'un mouvement massif de contestation, ...