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Nigeria : ISWAP-Boko Haram revendique la tentative d'incursion sur Maiduguri

Le groupe de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP) a revendiqué samedi la tentative d'incursion dans la grande ville de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, quelques heures avant l'ouverture des bureaux de vote pour les élections générales, tuant un soldat et faisant une vingtaine de blessés.

"Ce matin (samedi), les soldats de l'Etat islamique ont visé l'aéroport de Maiduguri avec cinq roquettes lourdes ainsi que des positions de l'armée nigériane et le secrétariat fédéral", a écrit l'ISWAP dans un communiqué partagé par le groupe de surveillance américain SITE.

Une douzaine de roquettes ont été tirées tôt samedi sur Maiduguri, capitale de l'Etat du Borno, d'habitude épargnée par les attaques du groupe jihadiste et où sont réfugiées des centaines de milliers de personnes.

Peu avant l'ouverture des bureaux de vote, de fortes explosions ont été entendues. L'attaque visait principalement les forces armées.

C'est la première fois que cette faction du groupe Boko Haram vise à l'arme lourde Maiduguri, ville qui subit d'habitude les coups de la faction dirigée par Abubakar Shekau, le chef historique du groupe.

"Les terroristes de Boko Haram ont tenté d'entrer dans la ville, mais ils ont été repoussés", a expliqué un membre des milices qui combattent les insurgés aux côtés de l'armée. "En fuyant, ils ont tiré des roquettes sur la ville".
"Nous avons reçu des informations confirmant des tirs de mortier dans plusieurs endroits de la ville, dont un contre la 7e division de l'armée", a rapporté une autre source sécuritaire. "Un soldat a été tué et 20 blessés".
De son côté le chef de la police locale, Damian Chukwu, a affirmé qu'il n'y "avait pas eu d'attaque" contre Maiduguri. "Les tirs n'étaient pas dirigés contre les civils et ont été effectués par mesure de sécurité". "J'appelle tous les électeurs à se rendre aux urnes et voter en masse pour le candidat de leur choix", a-t-il ajouté.

Vendredi soir, un contingent de "plus de cinq cents" soldats tchadiens est entré au Nigeria pour "prêter main-forte" à l'armée nigériane, a annoncé à l'AFP le porte-parole de l'armée tchadienne, le colonel Azem Bermendoa Agouna.

Les habitants de la ville de Gamboru, à la frontière avec le Cameroun, ont dit à l'AFP avoir vu passer une cinquantaine de véhicules, dont des chars, avec à leur bord des militaires tchadiens et camerounais, vers 11h30 samedi, alors que ces habitants faisaient la queue pour voter.

Le Nigeria a voté samedi pour choisir son futur président, ses députés et sénateurs. Le chef de l'Etat sortant, Muhammadu Buhari (Congrès des progressistes, APC) est en lice pour un second mandat, face à son principal rival du Parti populaire démocratique (PDP), Atiku Abubakar.

L'Etat du Borno, cible des attaques de Boko Haram depuis près de 10 ans, est un bastion électoral du président Buhari, élu en 2015 sur la promesse de mettre fin à l'insurrection jihadiste. 

Le groupe de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP) a revendiqué samedi la tentative d'incursion dans la grande ville de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, quelques heures avant l'ouverture des bureaux de vote pour les élections générales, tuant un soldat et faisant une vingtaine de blessés.
"Ce matin (samedi), les soldats de l'Etat islamique ont visé l'aéroport de Maiduguri...