Commentant pour la presse les propos récents de la ministre de l’Intérieur Raya el-Hassan en faveur de l’ouverture d’un débat sur le « mariage civil facultatif », le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, s’est prononcé en faveur de cette union, mais a plaidé pour « une loi civile unique qui s’imposerait à tous », exprimant son opposition au caractère facultatif (optionnel) d’un éventuel texte.
« Cette question ne date pas d’aujourd’hui. Elle avait été discutée à l’époque de feu le président Élias Hraoui (en 1998). À l’époque, nous, en tant qu’Église, avions pris position », a rappelé le prélat maronite.
« Nous ne sommes pas contre le mariage civil dans l’absolu, a plaidé le patriarche Raï. Mais dans quel pays au monde une loi peut être qualifiée de facultative ? Toutes les lois sont contraignantes. Parler d’une loi qui autorise le mariage civil facultatif va diviser le pays et créer des problèmes. Il faut faire une loi civile unique pour tous les Libanais. »
« Le mariage fait partie des sept sacrements de l’Église, qui sont de Dieu. Si l’on est vraiment chrétien, si l’on est maronite, on est tenu de les respecter. Dans ce cas, le croyant qui respecte sa religion doit se marier religieusement. Dans le cas contraire, la personne peut dire qu’elle n’est pas croyante. Ce n’est pas à moi de la juger. Mais nous ne pouvons pas instaurer une division entre les gens et accepter que chacun se comporte à sa guise », a-t-il insisté.
« Les propos selon lesquels les hommes de religion refusent le mariage civil pour des raisons financières et pour garder leur emprise sur les croyants sont honteux », s’est en outre insurgé Béchara Raï.
Pétition
Notons que le ministère de l’Intérieur a reçu hier une pétition portant 5 600 signatures demandant la réactivation de l’enregistrement des mariages civils tenus au Liban, en vertu d’un avis favorable du Haut Comité de consultation du ministère de la Justice, paru le 11 février 2013. Walid Nakib, conseiller de la ministre de l’Intérieur, a promis de transmettre le document pour examen.
Du côté des dignitaires religieux musulmans, le mufti jaafari Ahmad Kabalan est monté hier au créneau en insistant sur « le caractère sacré du mariage dans la charia islamique ». « Il faut que les autorités, la société et les individus protègent la famille à travers la protection de la morale et de l’éducation (…) Nous n’accepterons aucune formulation ou culture qui mettra en danger la vie matrimoniale », a-t-il souligné lors du prêche du vendredi à la mosquée Imam Hussein à Bourj Brajné.
Même son de cloche chez le vice-président du Conseil supérieur chiite, le cheikh Ali Khatib, qui a également rejeté le mariage civil. « Nous sommes fortement opposés au mariage civil, parce qu’il est contraire à la Constitution et à la foi. De plus, il ne respecte pas la charia », a-t-il lancé hier, lors de son prêche à la mosquée de Taalabaya.
qu'on ne sente pas vises, ni offusques : le patriarche Rai peche par "exces" de defense de la loi, et bien entendu de la "societe chretienne" qui a besoin d'etre "guidee". il affirme que - je cite -""Nous ne sommes pas contre le mariage civil dans l’absolu, a plaidé le patriarche Raï. Mais dans quel pays au monde une loi peut être qualifiée de facultative ?"" fin de citation ! ? le patriarche Rai oublie que le Liban n'est QUE contradictions, qu'il n'est batit QUE de facon "surnaturelle", qu'il ne survit QU'A CAUSE de ses particularites geo-socio-politiques, QUE DONC une loi facultative ne serait en rien nefaste, encore moins inoperante. Mais bon - aucune surprise la- sauf pt't pour la la pauvre Mme.la Ministre El Hassan qui a oublie -ou n'etait pas au courant - de ce qui l'attendait , expereinces repetees depuis les annees 50, meme bien avant l'ere Hraoui-hariri qui veut re-copiees/collees les reactions des 3 + grandes communautes religieurses du pays.
13 h 54, le 23 février 2019