La nouvelle ministre de l’Énergie et de l’Eau, Nada Boustani, a appelé hier à adopter plusieurs mesures pour limiter l’utilisation des éclairages publics pendant la journée, afin de réduire le gaspillage dans un pays rationné en électricité.
Dans un courrier adressé au ministère de l’Intérieur et des Municipalités, ainsi qu’à celui des Travaux publics et desTransports, Mme Boustani fait notamment état de « nombreuses plaintes » de citoyens, dénonçant notamment le fait que certaines routes soient éclairées en plein jour. Pour y remédier, la ministre suggère par exemple d’équiper les réverbères avec des ampoules moins gourmandes en électricité ou de renforcer les opérations de maintenance des dispositifs de détection automatique dont certains éclairages sont équipés. La réforme du secteur de l’électricité est une des priorités majeures du nouveau gouvernement formé fin janvier après neuf mois de blocage du processus de formation en raisons de tensions politiques. Électricité du Liban (EDL) ne produit en effet pas suffisamment de courant pour alimenter tous les foyers 24 heures sur 24 – une situation qui affecte également l’éclairage public, de nombreuses routes étant plongées dans l’obscurité la nuit –, tandis que les subventions au secteur constituent chaque année l’un des plus importants postes de dépenses budgétaires. À fin septembre 2018, elles avaient atteint 1,23 milliard de dollars (+37,9 % en un an) pour un déficit à 4,5 milliards sur la même période (+124 %), selon les derniers chiffres disponibles. EDL s’est enfin retrouvée contrainte, à deux reprises depuis octobre dernier, d’accentuer le rationnement en électricité en raison de retards dans le déblocage par le ministère des Finances des crédits pour payer le carburant commandé pour alimenter les centrales du pays, qui fonctionnent toutes au pétrole (diesel gas ou oil gas).
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LA LIBRE EXPRESSION
10 h 17, le 23 février 2019