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Liban - Affaire Ziad Itani

Suzanne el-Hajj nie une nouvelle fois toute implication

Le tribunal militaire, présidé par le général Hassan Abdallah, a poursuivi hier les audiences du procès de l’ancienne directrice du bureau de lutte contre la cybercriminalité au sein des Forces de sécurité intérieure, Suzanne el-Hajj, et le pirate informatique Élie Ghabach, accusés tous deux d’avoir fabriqué de fausses preuves de collaboration avec Israël contre le dramaturge Ziad Itani. L’audience a été levée jusqu’au 28 mars prochain.

Lors de cette séance, la colonelle Hajj s’est une nouvelle fois défendue d’avoir fabriqué le dossier contre M. Itani. Elle a affirmé « n’avoir jamais accepté l’offre de M. Ghabach » et lui avoir demandé « de mettre immédiatement un terme » à cela. Elle soutient également avoir « notifié certains ministères et la Direction générale des FSI des points faibles au niveau de leurs sites web en les mettant en garde contre des risques de piratage ».

Interrogée par le juge sur l’offre que lui aurait faite Élie Ghabach concernant le dossier Ziad Itani, Suzanne el-Hajj a estimé qu’il s’agissait « d’un acte en guise de reconnaissance » envers elle après avoir été « lésée » par M. Itani. Elle répète ne « pas avoir encouragé » Élie Ghabach à monter le dossier.

La colonelle Hajj reconnaît toutefois s’être entretenue à son domicile avec M. Ghabach « une seule fois au sujet de la création d’une entreprise privée de cybersécurité, et peut-être trois fois en public pour des raisons professionnelles sans lien avec le dossier Itani ».

Le juge lui a ensuite demandé pourquoi elle n’a pas demandé à Élie Ghabach de mettre un terme à la fabrication du dossier Itani. « M. Ghabach était mandaté par un service de sécurité (en l’occurrence le département de la Sécurité de l’État). Comment aurais-je pu demander à un informateur de cesser sa coopération avec ce service de sécurité? » a-t-elle répondu.

Elle a enfin déclaré « ne pas avoir été au courant du dossier Itani » et « ne pas avoir su s’il s’agissait du journaliste Ziad Itani ou du dramaturge du même nom ». Ziad Itani a été entendu comme témoin au cours de cette même audience, et il a témoigné de la torture qu’il a subie au cours des mois de son arrestation.

Le tribunal militaire, présidé par le général Hassan Abdallah, a poursuivi hier les audiences du procès de l’ancienne directrice du bureau de lutte contre la cybercriminalité au sein des Forces de sécurité intérieure, Suzanne el-Hajj, et le pirate informatique Élie Ghabach, accusés tous deux d’avoir fabriqué de fausses preuves de collaboration avec Israël contre le dramaturge...

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