La controverse suscitée autour de la visite du ministre d’État pour les Affaires des réfugiés, Saleh Gharib, à Damas, sans l’aval du gouvernement dont il relève, a suscité une réaction du Bloc national, qui a annoncé il y a deux semaines la relance de ses activités politiques.
Dans un communiqué, le BN a estimé qu’« une des exigences prioritaires pour une reprise quelconque des relations avec la Syrie est le retour des réfugiés syriens dans leur pays, à la seule condition d’adopter une approche humaine en traitant ce dossier ».
Le parti, qui s’est prononcé ouvertement en faveur de la politique de distanciation consacrée dans la déclaration ministérielle, a exprimé son refus catégorique de « toute instrumentalisation des réfugiés comme moyen de pression qu’exerceraient aussi bien des parties libanaises que des puissances régionales ou internationales ».
Le texte rappelle que l’absence d’un plan clair et d’une gestion saine de ce dossier, ainsi que la corruption au sein des institutions de l’État, ont contribué à l’exacerbation de la crise des réfugiés.
« Le Liban officiel doit réclamer auprès de la communauté internationale et de tous les pays qui se disent attachés à la sécurité des réfugiés d’œuvrer en vue de la création de zones sécurisées en Syrie pour accueillir dignement et dans des conditions appropriées les déplacés, jusqu’à ce qu’ils puissent réintégrer leurs villes et villages d’origine », souligne le texte. Se fondant sur des études internationales récentes, le BN rappelle à ce propos que « le coût d’une telle démarche serait nettement plus réduit que le coût de leur présence au Liban ».
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