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Technologies - RADIO

Grandes manœuvres autour du podcast, en pleine explosion

Le podcast, un format idéalement adapté aux usages de l’époque. Photo Bigstock

Dans une sphère des médias en profonde évolution avec une presse qui peine, le secteur des podcasts est un rayon de soleil, un format idéalement adapté aux usages de l’époque, du smartphone à l’enceinte connectée, en passant par la voiture, connectée elle aussi.

Environ 73 millions d’Américains écoutaient au moins un podcast par mois en 2018, selon une étude du cabinet Edison Research, alors que la « baladodiffusion » n’existait pas pour ainsi dire il y a 15 ans seulement. Mais l’heure est désormais aux grandes manœuvres, dans un univers encore largement dominé aux États-Unis par la radio publique NPR, qui revendiquait l’an dernier près de 17 millions d’auditeurs mensuels de ses podcasts. Outre le fait de correspondre aux usages de l’époque, le podcast est très prisé des investisseurs et des annonceurs, car son public est désirable. Il est, en effet, plus jeune, plus diplômé et disposant de revenus supérieurs à la moyenne. Environ 51 % des consommateurs mensuels de podcast aux États-Unis gagnent au moins 75 000 dollars par an, selon l’étude d’Edison Research, contre 38 % pour l’ensemble de la population américaine. Reste la question du modèle économique des podcasts, très majoritairement appuyé sur la seule publicité, pour l’instant. Or, si les revenus publicitaires du secteur sont en forte croissance, selon une étude du cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC) et de l’Interactive Advertising Bureau (IAB), ils restent très loin de ce que génère la radio.

Les deux principales plates-formes de diffusion des podcasts, Apple et Android, sont gratuites et ne dégagent donc aucun revenu pour les créateurs de podcast.

Spotify n’a pas encore dévoilé sa stratégie d’intégration de Gimlet, mais a déjà diffusé de la publicité avec certains de ses podcasts, évoquant la possibilité à double niveau de revenus, avec la publicité d’un côté et les abonnements payants de l’autre. Himalaya démarre, lui, sur un modèle gratuit, mais propose déjà aux auditeurs de soutenir leur podcast favori par des micro-paiements sur son application, a déclaré le vice-président en charge du marketing, Peter Vincer, au site du magazine Variety. Dans un second temps, il prévoit déjà de proposer des contenus tarifés. « Le marché américain a déjà montré qu’il pouvait adhérer au contenu payant et d’autres marchés importants ont développé des modèles plus avancés en premium (contenu payant) », a expliqué Peter Vincer.

« C’est la fin d’une ère, celle qui a débuté en 2014 avec le boom Serial », a estimé Nicholas Quah, de Hot Pod, en référence au podcast le plus téléchargé de l’histoire (plus de 200 millions de fois). « Elle me manquera. »

Source : AFP

Dans une sphère des médias en profonde évolution avec une presse qui peine, le secteur des podcasts est un rayon de soleil, un format idéalement adapté aux usages de l’époque, du smartphone à l’enceinte connectée, en passant par la voiture, connectée elle aussi.Environ 73 millions d’Américains écoutaient au moins un podcast par mois en 2018, selon une étude du cabinet...

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