La grève générale des services publics prévue en Tunisie les 20 et 21 février a été annulée suite à la conclusion d'un accord jeudi entre le gouvernement et la puissante centrale syndicale UGTT.
"Un accord a été conclu avec le gouvernement mettant fin à la crise avec le gouvernement", a indiqué à l'AFP le service de communication de l'UGTT.
La grève dans la fonction publique prévue les 20 et 21 février a été annulée suite à l'accord, selon la même source. Selon cet accord, des augmentations de salaires qui varient entre 180 et 135 dinars (50 et 40 euros) ont été décidées dans la fonction publique.
Un autre accord devrait par ailleurs être conclu vendredi entre la fédération de l'enseignement secondaire, une filière de l'UGTT, et le ministère de l'Education, qu'un bras de fer oppose depuis 2017, a ajouté le service de communication de l'UGTT.
Outre les augmentations de salaire, cette fédération réclame notamment des primes et une amélioration des conditions de travail, et mène depuis des mois un mouvement de protestations.
Les mobilisations à répétition des enseignants ont perturbé l'année scolaire, la plupart d'entre eux n'ayant pas organisé d'examens au premier trimestre ni donné de bulletins de notes, pour faire pression sur le gouvernement.
Depuis la révolution de 2011, le secteur de l'éducation a été perturbé à plusieurs reprises par des mouvements de protestation des enseignants, entraînant parfois la suspension de cours.
La Tunisie est minée par des conflits sociaux et des grèves depuis la révolution, qui avait été largement motivée par la pauvreté.
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