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Diaspora - Associations

Arcenciel aux États-Unis, une dynamique qui se met en marche

Pour des jeunes Libano-Américains nés aux États-Unis, l’engagement pour le Liban est possible. Et il a un nom : arcenciel.

Quelques membres du comité d’administration d’arcenciel-USA lors d’un événement à NYC : Rami Harawi, président ; Carla Freiha, directrice exécutive ; Nada Sara, Rhonda Trad et Gabrielle Sara, membres.

Au Liban, il est désormais inutile de présenter arcenciel*. Depuis sa création en 1985, l’organisation qui s’est donné pour mission de promouvoir la diversité, l’intégration et le développement à travers des programmes portant sur l’agriculture et l’environnement, la mobilité et la santé, le tourisme responsable, l’autonomisation des jeunes et le soutien social, a su gagner une place incontournable au sein du paysage associatif national. En France, elle a pu s’ancrer au sein de la société et opérer dans le cadre d’un vaste réseau local et méditerranéen. Il manquait à cette association une visibilité américaine. Or elle est en voie de concrétisation. Tout a commencé avec des volontaires habitant New York et Washington, et partageant le même rêve : sensibiliser l’opinion publique américaine aux spécificités de l’association et son travail sur le terrain. « Nous savions que pour les Libanais, la bonne réputation d’arcenciel n’est plus à faire », raconte Rami Harawi, président d’arcenciel-USA. Avec une volontaire, Carla Freiha, ainsi que d’autres personnes, il a œuvré inlassablement pour bien établir l’association aux États-Unis. Rami Harawi a grandi à Zahlé où l’association a déjà tendu la main à des milliers de personnes via ses divers programmes. « Mais il était temps de la faire connaître à notre nouvelle société, dit-il. Nous voulions établir des stratégies impactantes et touchant tout autant les Américains que les Libano-Américains. » Une fois sa vision définie, arcenciel-USA a débuté ses campagnes de sensibilisation. Outre l’organisation d’événements et de collectes de fonds, la question générationnelle au sein de l’émigration a été abordée longuement avec une conviction, celle que les jeunes de la deuxième ou troisième génération doivent se familiariser avec l’association. Beaucoup n’en ont pas entendu parler, mais servir le Liban sur le plan humanitaire leur tient à cœur. Comment peuvent-ils cependant tendre la main à un pays lorsqu’ils sont loin et se rendent sur place de manière irrégulière ?


(Pour mémoire : Combiner art, écologie et solidarité ? Arcenciel continue de le faire...)


Des volontaires très engagés

« Pour contourner ce problème, nous avons créé un programme de volontariat à l’étranger spécialement conçu pour eux. Notre idée est qu’ils perçoivent le pays sous un autre angle après avoir eu connaissance des différentes actions de l’association. » C’est ce que raconte Rhonda Trad, volontaire auprès d’arcenciel-USA à Washington. Depuis sa mise en place, en 2017, le programme a déjà attiré des jeunes comme Hadi Houalla et Marc Salman, deux lycéens vivant dans la capitale fédérale américaine. L’été dernier, ils se sont rendus 10 jours au Liban. Ce qu’ils ont vécu à arcenciel les a métamorphosés. « Je ne parle pas très bien l’arabe, mais à aucun moment je ne me suis senti comme un étranger parce que l’équipe est accueillante et ouverte, explique Marc Salman. L’action sociale est admirable. La manière dont les personnes handicapées et en difficulté sont en train de se réinsérer dans la société est une leçon de vie. Ce que je trouve fascinant, c’est que tout l’argent récolté via les divers programmes d’arcenciel est réinvesti au sein de l’association. »

Hadi Houalla ajoute : « arcenciel donne aux jeunes la chance de s’épanouir via le sport, l’art, la culture et l’éducation. Nous avons rencontré des membres de son école de cirque qui est d’ailleurs la première au Liban et au Moyen-Orient. Partout où nous avons été, j’ai vu des personnes positives bien qu’elles soient en difficulté. Elles croient fermement qu’il faut opérer sur le terrain pour changer les choses. Ces personnes travaillent pour le respect de l’environnement et de la biodiversité via la promotion de l’agriculture raisonnée. Elles font tout pour qu’une culture du tourisme responsable soit instaurée. » Des mots qui font réagir Marc Salman : « L’usage de l’énergie solaire dans le domaine de Taanayel, le traitement des déchets, la reproduction d’un village typique de la Békaa, avec des maisons respectant les traditions ancestrales de la région, tout cela est caractéristique de l’action d’arcenciel. »

Ces deux jeunes ont été tellement touchés par cette expérience qu’ils ont décidé, dès leur retour, de s’engager eux-mêmes en faveur de l’association. Au sein de leur propre lycée français à Rochambeau et avec l’aide de Rhonda Trad, Marc Salman et Hadi Houalla ont participé à l’exposition et collecté de l’argent. Prochainement, ils vont organiser d’autres événements. Pas de doute, l’engagement pour arcenciel est en marche aux États-Unis.

* Pour plus d’informations sur le programme d’été:

Consultez le site : arcenciel.org/student-community-service-program/ 

Envoyer un e-mail à : rhonda.trad@arcenciel.org

Pour plus d’informations sur les autres projets soutenus par arcenciel-USA

consultez le site : arcenciel.org/arcenciel-usa/

Cette page est réalisée en collaboration avec l’Association RJLiban. E-mail : monde@rjliban.com – www.rjliban.com

Au Liban, il est désormais inutile de présenter arcenciel*. Depuis sa création en 1985, l’organisation qui s’est donné pour mission de promouvoir la diversité, l’intégration et le développement à travers des programmes portant sur l’agriculture et l’environnement, la mobilité et la santé, le tourisme responsable, l’autonomisation des jeunes et le soutien social, a su gagner...