Washington va réunir la coalition antijihadistes après l'annonce du retrait de Syrie

Les Etats-Unis vont accueillir le 6 février les ministres des Affaires étrangères des pays membres de la coalition internationale contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI), confrontée aux incertitudes provoquées par l'annonce-surprise du retrait américain de Syrie.

Les 79 membres (75 pays et quatre organisations multilatérales) de la coalition vont se retrouver à Washington "pour des discussions approfondies sur la défaite territoriale imminente de l'EI en Irak et en Syrie", une "étape décisive vers la défaite durable" de l'organisation jihadiste, a annoncé mardi le département d'Etat américain.

Sous la présidence du chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, "les ministres vont évoquer la prochaine phase de la campagne en Irak et en Syrie, visant à éviter une réémergence de l'EI grâce à l'assistance en matière de stabilisation et de sécurité", a-t-il ajouté.

La diplomatie américaine reconnaît que la coalition traverse un "moment-clé" en raison de la décision, annoncée en décembre par Donald Trump à la surprise générale, de retirer les troupes américaines déployées en Syrie contre les jihadistes.

Le président des Etats-Unis avait initialement invoqué la défaite de l'EI pour justifier ce départ, qui a ébranlé les alliés occidentaux et kurdes de Washington. Mais cette proclamation hâtive a depuis été largement contestée, encore mardi par le renseignement américain selon lequel l'EI "contrôle encore des milliers de combattants en Irak et en Syrie" et "continuera à représenter une menace pour les Etats-Unis".

"Les Etats-Unis sont déterminés à prévenir toute réapparition de l'EI en Syrie et en Irak après le retrait des forces américaines de Syrie, et réaffirment leur engagement à travailler avec la coalition internationale pour poursuivre la destruction de ce qui reste de l'EI", a assuré mardi le département d'Etat.