Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

L'Alliance Renault-Nissan se réunit jeudi et vendredi à Amsterdam



L’ancien PDG de Renault, Carlos Ghosn. Photo d'archives AFP/ David Becker

Le directoire de Renault-Nissan BV (RNBV), société qui coordonne les activités de l'alliance automobile franco-japonaise, se réunit jeudi et vendredi au siège de la société à Amsterdam, une semaine après la démission du PDG Carlos Ghosn, a-t-on appris lundi de source proche des constructeurs.

Cette source évoque une "réunion opérationnelle", comme il y en a régulièrement entre les deux partenaires Renault et Nissan, pour prendre des décisions sur des projets communs. La réunion était prévue de longue date, selon la même source, qui n'était pas en mesure de dire si la nomination d'un nouveau président de l'Alliance s'inviterait à l'ordre du jour.

Interrogé par l'AFP, Renault n'a pas souhaité faire de commentaire.

Le constructeur français s'est doté jeudi dernier d'une nouvelle direction, avec le patron de Michelin, Jean-Dominique Senard, comme président du conseil d'administration, et Thierry Bolloré comme directeur général.

Carlos Ghosn avait quelques heures auparavant décidé de démissionner de ses fonctions de PDG de Renault, étant incarcéré au Japon depuis fin novembre et empêché de fait de diriger le constructeur français. Mis en examen pour abus de confiance et malversations, il ne devrait pas sortir de prison avant son procès prévu dans plusieurs mois.

L'homme d'affaires franco-libano-brésilien avait déjà été déchu de ses mandats de président des conseils d'administration de Nissan et Mitsubishi.

N'ayant plus de mandat chez Renault, M. Ghosn n'est de fait plus le président de RNBV, l'Alliance qu'il a construite depuis le début des années 2000 et propulsé au rang de premier ensemble automobile mondial avec 10,6 millions de véhicules vendus en 2017.

La société, basée à Amsterdam, est détenue à parts égales par Renault et Nissan depuis 2002. Elle "coordonne les activités communes à l'échelle mondiale et contribue à l'élaboration de la stratégie et de la planification à moyen et long terme de l'Alliance", selon le document de référence de Renault.

L'affaire Ghosn a provoqué des tensions entre Renault et Nissan, mais chacun des partenaires a toujours affirmé sa volonté de poursuivre leur coopération jugée cruciale.

L'accord cadre de l'Alliance, appelé "Restated Alliance Master Agreement (RAMA)", prévoit que le directeur général de Renault devienne président de l'Alliance.

L'Etat français, premier actionnaire du groupe Renault, avec 22% des droits de vote, souhaite en tout cas conserver le pouvoir du constructeur français au sein de la structure, même si "en pratique, les décisions et recommandations émanant de RNBV sont toujours prises par consensus entre les deux actionnaires", selon l'entreprise.

Statutairement, le directoire est composé de dix membres, cinq désignés par Renault et cinq désignés par Nissan, et "en cas de partage des voix, le Président a voix prépondérante".

Le directoire de Renault-Nissan BV (RNBV), société qui coordonne les activités de l'alliance automobile franco-japonaise, se réunit jeudi et vendredi au siège de la société à Amsterdam, une semaine après la démission du PDG Carlos Ghosn, a-t-on appris lundi de source proche des constructeurs.Cette source évoque une "réunion opérationnelle", comme il y en a régulièrement entre les...