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Culture - Hommage

Anis Freiha, chantre du Liban, personnalité de l’année...

Pour faire la lumière sur l’auteur de « Isma3 ya Reda » (Écoute ya Rida), à la NDU (Notre Dame University), ce mercredi 23 janvier, la voix est donnée à quatre conférenciers qui évoqueront la langue arabe de cet homme qui a tant séduit les lecteurs et, en hommage, l’ériger en personnalité de l’année...

Anis Freiha, personnalité littéraire de l’année 2019 pour la Fondation de la pensée libanaise. Photo D.R.

En coordination avec la Fondation de la pensée libanaise de l’ Université Notre Dame de Louaizé et du Centre des études arabes et orientales de l’Université américaine de Beyrouth (AUB), l’auditorium Abou Khater de la NDU sera le théâtre, sous la férule de docteur Issam Hourani, d’une table ronde animée par les docteurs Mario Kozeh, Salma Abdallah, Michel Keedi et Abdeh Labki, pour ausculter, sonder et disséquer l’emploi de la langue arabe d’un écrivain libanais qui a imposé, en toute simplicité et élégance, malgré sa large ouverture et culture vers l’étranger, un style et un esprit littéraires au plus près de la terre libanaise.

Très récemment encore, pour recenser le patrimoine culturel et intellectuel du pays du Cèdre, Raja Choueiri signait ce livre éclairant, Nostalgie, sagesse et folklore du Liban selon Anis Freiha.

C’est dire l’importance de l’apport d’Anis Freiha qui a su parler savamment des choses populaires mais parler aussi populairement des choses savantes…

Un petit retour sur un écrivain décédé en 1993 à l’âge de 93 ans, qui a enseigné aussi bien à Francfort en Allemagne qu’en Californie, mais qui a fixé son regard sur la vie traditionnelle libanaise au village. Et il a donné, à travers de nombreux écrits, la priorité de ses préoccupations à la langue arabe dans sa richesse, ses tournures, sa complexité, sa portée et ses nuances. Dans une vision de clarté et de simplification. Comme une tendre et respectueuse approche d’un quotidien bercé par cette vie dans les campagnes aujourd’hui menacée par le béton, les bulldozers et les investisseurs de tous poils.

Né à Ras el-Metn, formé à l’Université américaine de Beyrouth, en Allemagne et à Chicago pour l’obtention d’un diplôme supérieur en sciences politiques, il n’en a pas moins à son actif cinq ouvrages, aux sujets différents, mais évoquant généralement les détails d’une vie libanaise profondément rurale. Cela lui a permis d’accéder à la notoriété et d’avoir les faveurs du public libanais et la curiosité du monde arabe.

Dans l’âme, le professeur était resté un montagnard, imbibé jusqu’à la moelle de la tradition et du parfum populaire.

Loin de s’en cacher, il avait fait sa spécialité officielle et académique du folklore libanais. Avec son verbe à la fois frais, cru et savoureux. On cite volontiers Le village libanais, une culture en voie d’oubli ainsi que ce charmant livre document sur les proverbes de notre terroir Nouveau dictionnaire des proverbes libanais. Dictons, adages, aphorismes qui continuent de régner dans le langage courant et populaire et à la pointe de toutes les langues pour venir à la rescousse des gens à bout d’arguments…

On ne résiste pas à la tentation de citer quelques-uns de ces propos, célèbres et pertinents, qu’on entend jusqu’aujourd’hui sur toutes les lèvres : « Des rois ne demande pas… Déjeune et allonge-toi, dîne et marche… Être loin des gens est un trésor… Heureux celui qui possède une litière de chèvre au Liban… »

C’est sur ce dire plein de bon sens, à la musicalité particulière, à la poésie sous-jacente, à la sonorité sans sophistication que vont plancher ces augustes linguistes pour mettre encore plus en lumière l’emploi si subtil et moderne à la fois de langue arabe chez Anis Freiha, un auteur libanais qui continue non seulement de trôner dans les bibliothèques publiques et privées mais aussi dans le cœur des lettrés et du public.


*Table ronde pour « Anis Freiha, personnalité de l’année », ce mercredi 23 janvier, à l’auditorium Abou Khater, à 16 h.

En coordination avec la Fondation de la pensée libanaise de l’ Université Notre Dame de Louaizé et du Centre des études arabes et orientales de l’Université américaine de Beyrouth (AUB), l’auditorium Abou Khater de la NDU sera le théâtre, sous la férule de docteur Issam Hourani, d’une table ronde animée par les docteurs Mario Kozeh, Salma Abdallah, Michel Keedi et Abdeh Labki,...

commentaires (1)

Pour moi, Anis Freiha et Salam er-Rassi sont les "Jean de La Fontaine" de la littérature populaire libanaise. Leurs contes et proverbes sont aussi agréables à lire que les fables de La Fontaine. Leurs oeuvres trônent en bonne place dans ma bibliothèque.

Un Libanais

12 h 42, le 22 janvier 2019

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Commentaires (1)

  • Pour moi, Anis Freiha et Salam er-Rassi sont les "Jean de La Fontaine" de la littérature populaire libanaise. Leurs contes et proverbes sont aussi agréables à lire que les fables de La Fontaine. Leurs oeuvres trônent en bonne place dans ma bibliothèque.

    Un Libanais

    12 h 42, le 22 janvier 2019

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