Une Irano-Britannique détenue en Iran interrompt sa grève de la faim

Nazanin Zaghari-Ratcliffe, une Irano-Britannique détenue en Iran, a interrompu sa grève de la faim après avoir obtenu de la prison de Téhéran où elle est détenue l'assurance de pouvoir accéder à des soins de santé, a annoncé mercredi son mari, Richard Ratcliffe.

Mme Zaghari-Ratcliffe, ainsi que la journaliste iranienne Narges Mohammadi également détenue à la prison d'Evin, avaient entamé une grève de la faim lundi pour une durée de trois jours pour obtenir le rétablissement de l'accès aux soins de santé qui leur avait été subitement refusé par la prison. Elles prévoyaient de la prolonger si elles n'obtenaient pas gain de cause.

"Nazanin et Narges ont arrêté leur grève de la faim aujourd'hui", a annoncé Richard Ratcliffe, dans un communiqué.

"Nous saluons la confirmation par les autorités de la prison qu'elles seront autorisées à reprendre leur traitement dans des hôpitaux extérieurs où elles étaient toutes deux précédemment suivies", a-t-il ajouté.

Employée de la Fondation Thomson Reuters liée à l'agence de presse canado-britannique du même nom, Nazanin Zaghari-Ratcliffe a été arrêtée en avril 2016 à Téhéran puis condamnée en septembre de la même année à cinq ans de prison pour participation à des manifestations contre le pouvoir en 2009, ce qu'elle dément.

Selon son mari, elle souffre d'une grosseur à la poitrine, de douleurs au cou et d'un engourdissement des bras et des jambes. Elle consultait également un psychiatre extérieur à la prison.

La journaliste iranienne et militante des droits de l'Homme Narges Mohammadi, connue pour son combat en faveur de l'abolition de la peine de mort en Iran, est emprisonnée depuis son arrestation en 2015, alors qu'elle était porte-parole du Centre des défenseurs des droits de l'Homme, fondée par la prix Nobel de la paix Shirin Ebadi.

Elle avait été condamnée l'année suivante à dix ans de prison, notamment pour avoir "créé et dirigé un groupe illégal".

Le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, avait convoqué l'ambassadeur iranien pour exiger que Mme Zaghari-Ratcliffe se voit accorder un "accès immédiat aux soins qu'elle demande".