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L'Irak pourrait faire les frais de tensions accrues entre Washington et Téhéran, selon une étude

L'Irak pourrait faire les frais de l'opposition entre les Etats-Unis et l'Iran si les tensions s'intensifiaient, selon l'étude d'un think tank mercredi.

Le groupe de réflexion International Crisis Group a interrogé des responsables à travers le monde, y compris iraniens, dans le cadre d'un rapport détaillé sur l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015.

Donald Trump a retiré les Etats-Unis de l'accord et rétabli les sanctions américaines afin de faire pression sur Téhéran, bien que les Européens continuent à défendre cet accord négocié sous l'administration de Barack Obama.

Selon l'International Crisis Group, l'Iran devrait continuer à respecter l'accord, en se considérant comme détenteur de la moralité et capable d'attendre l'élection présidentielle américaine de 2020.

Mais l'étude considère que la stratégie de Téhéran pourrait évoluer si ses exportations de pétrole, qui s'élevaient à 3,8 millions de barils par jour en 2017, tombaient en dessous de 700.000. Un niveau qui pourrait provoquer une hyper-inflation et intensifier les manifestations dans le pays.

Si l'Iran décide de riposter contre les Etats-Unis, l'étude estime que l'option la plus attractive pour Téhéran serait d'utiliser ses relais au Moyen-Orient, d'une façon contournée afin d'éviter une forte réaction européenne.

L'étude cite un responsable iranien en charge de la sécurité nationale, selon lequel l'Irak serait le théâtre le plus probable de cette riposte, où les milices issues de la majorité chiite ont des liens forts avec Téhéran.

"L'Irak est un endroit où nous avons de l'expérience, la possibilité de nier (toute implication), et la capacité requise pour frapper les Etats-Unis" sans déclencher "des représailles directes", selon ce responsable.

L'Iran est également très impliqué en Syrie et au Liban, mais ces deux pays sont particulièrement fragiles et Téhéran aurait davantage à y perdre, selon lui.

Téhéran a par ailleurs des ressources limitées en Afghanistan, et intensifier son soutien aux rebelles houthis au Yémen nuirait plus à son rival régional l'Arabie saoudite qu'aux Etats-Unis, dit-il.

Le Wall street Journal a rapporté dimanche que le conseiller américain à la sécurité nationale John Bolton avait suscité des inquiétudes au Pentagone en lui demandant de fournir à la Maison Blanche des options militaires pour frapper l'Iran.

Cette demande faisait suite au lancement en septembre, selon Washington par des milices pro-iraniennes, d'obus de mortier sur Bagdad, là où siègent les autorités irakiennes et l'ambassade américaine. Cette attaque n'avait pas fait de victime.

Mercredi, dans un tweet marquant le troisième anniversaire de l'entrée en vigueur de l'accord, John Bolton a qualifié ce dernier "d'horrible", en affirmant qu'il avait "donné des milliards à Téhéran grâce à la levée des sanctions sans mettre un terme à ses ambitions nucléaires."

L'Irak pourrait faire les frais de l'opposition entre les Etats-Unis et l'Iran si les tensions s'intensifiaient, selon l'étude d'un think tank mercredi. Le groupe de réflexion International Crisis Group a interrogé des responsables à travers le monde, y compris iraniens, dans le cadre d'un rapport détaillé sur l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015. Donald Trump a...