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Des Tchèques affichent leur "honte" de leur Premier ministre

Une centaine de grands panneaux publicitaires avec des portraits de gens, leurs noms, et l'inscription "J'ai honte de mon Premier ministre" sont apparus dans les rues tchèques.

Il s'agit de l'initiative d'un publicitaire local, pour critiquer le Premier ministre populiste Andrej Babis, pour son implication dans quelques affaires controversées. M. Babis, 64 ans, rejette toutes les accusations à son égard et dénonce une "campagne diffamatoire".

Deuxième Tchèque le plus riche, il a été mis en examen dans une affaire de détournement présumé de fonds européens, datant de 2007-2008. Ses détracteurs lui reprochent aussi des conflits d'intérêts et sa collaboration présumée avec la police secrète communiste StB avant 1989.

"Le degré de honte causé par le Premier ministre est si élevé qu'il nécessite une réaction", a dit à l'AFP Jaroslav Polacek, propriétaire de l'agence de publicité PRodukujeme, organisatrice de la campagne.

Tout critique de M. Babis peut ainsi se faire photographier et voir ensuite apparaître son portrait sur un grand panneau publicitaire, en versant une contribution équivalente à 175 euros.

Il s'agit d'un remake d'une campagne similaire lancée en 2005 contre le Premier ministre social-démocrate Stanislav Gross (1969-2015) éclaboussé à l'époque par des révélations de la presse sur l'origine douteuse des fonds qui ont servi à acheter son appartement.

M. Polacek a longtemps dirigé les campagnes électorales du parti de droite TOP 09, très critique envers l'action de M. Babis.

"Notre Premier ministre est confronté à des conflits d'intérêt, il ment partout où il va. Je ne pense pas qu'il soit une bonne personne pour être Premier ministre même si les gens l'ont élu ce que nous devons respecter", a expliqué à l'AFP l'un des participants, Krystof Michal, le leader du groupe de rock Portless.

Malgré les controverses qui entourent M. Babis, son mouvement ANO a largement remporté les législatives de 2017, avec 29,64% des voix et les sondages continuent toujours à le créditer d'environ 30% des intentions de vote.

Le Premier ministre, lui, a invité tous les participants à cette campagne à prendre un café avec lui. Il compte les persuader "qu'il n'y a pas de quoi avoir honte et qu'il représente bien la République Tchèque dans le monde entier".

Krystof Michal refuse d'accepter cette invitation.

"Les média en abuseraient pour montrer un bon Premier ministre en train de rencontrer une foule hystérique", estime-t-il.

Une centaine de grands panneaux publicitaires avec des portraits de gens, leurs noms, et l'inscription "J'ai honte de mon Premier ministre" sont apparus dans les rues tchèques.Il s'agit de l'initiative d'un publicitaire local, pour critiquer le Premier ministre populiste Andrej Babis, pour son implication dans quelques affaires controversées. M. Babis, 64 ans, rejette toutes les accusations à...