La cour d'appel a confirmé la décision de septembre du juge Claudio Bonadio qui soupçonne Mme Kirchner d'avoir été la responsable, avec son mari Nestor Kirchner, président de 2003 à 2007, d'un système de corruption par lequel des chefs d'entreprise versaient des millions de dollars en liquide à des fonctionnaires du gouvernement en échange de marchés publics.
Dans sa décision rendue publique par la presse argentine, la justice a également ordonné la mise sous séquestre de ses biens à hauteur d'un milliard et demi de pesos (38 millions de dollars).
Sénatrice depuis 2017, Mme Kirchner dispose à ce titre d'une immunité parlementaire qui la protège d'un placement en détention, mais elle peut être inculpée, jugée, condamnée et continuer à exercer ses fonctions.
En cas de condamnation, elle ne pourrait être emprisonnée que si la majorité des sénateurs votaient la levée de son immunité.
Le scandale des "Cahiers de la corruption" a éclaté le 1er août à la suite de la publication du contenu de cahiers dans lesquels le chauffeur du vice-ministre de la Planification, Roberto Baratta, notait minutieusement les lieux et dates des remises de sacs d'argent à des membres du gouvernement Kirchner, par des chefs d'entreprise du secteur des travaux publics.
Cristina Kirchner, qui pourrait être candidate à un troisième mandat présidentiel en octobre 2019, a déjà été inculpée dans plusieurs autres affaires, dont certaines pour corruption, et devrait être prochainement jugée.
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