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Économie - Brexit

May cherche de l’aide à Bruxelles pour faire passer l’accord

La Première ministre britannique, Theresa May, assiste depuis hier à un sommet européen à Bruxelles qui doit s’achever aujourd’hui. Photo AFP

La Première ministre britannique, Theresa May, était résignée hier à ne pas obtenir de « percée immédiate » lors d’un sommet réuni pour deux jours à Bruxelles, où elle est venue réclamer de nouvelles « assurances » à l’Union européenne (UE) pour apaiser les craintes de ses députés sur l’accord de Brexit. Ses homologues européens se sont dits prêts à « aider » la dirigeante conservatrice, rescapée la veille d’un vote de défiance, mais pas à n’importe quel prix. Et surtout pas en rouvrant les négociations sur le traité de divorce âprement négocié pendant 17 mois.

Les 27 menaient hier entre eux d’intenses tractations en coulisses pour évaluer ce qu’ils pourront offrir noir sur blanc dans la soirée à Mme May. « Je ne m’attends pas à une percée immédiate, mais ce que j’espère, c’est que nous pourrons commencer à travailler aussi rapidement que possible sur les assurances nécessaires », a déclaré la Première ministre britannique à son arrivée au sommet. Les nouvelles garanties que demande Mme May concernent principalement le « backstop », cette solution imaginée dans l’accord de divorce pour éviter le retour d’une frontière physique entre les deux Irlandes. Et qui risque aux yeux de ses détracteurs d’arrimer indéfiniment le Royaume-Uni à l’UE.

Pas de renégociation

Le maître de cérémonie de ce Conseil européen, Donald Tusk, a assuré que les dirigeants européens voulaient « aider » Mme May, mais sans bien savoir comment. « La marge est extrêmement étroite, ce sera un exercice de communication », a confié un haut diplomate d’un État membre. « Nous allons entendre de la bouche (de Mme May) quelles sont ses idées », a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel, mais « je pense que l’accord de retrait a été très bien négocié », a-t-elle ajouté. « Nous pouvons avoir une discussion politique ce soir mais le cadre juridique et l’accord ont été négociés et n’ont pas vocation à changer », a renchéri le président français Emmanuel Macron.

Le « filet de sécurité » au cœur des inquiétudes britanniques prévoit la création d’un « territoire douanier unique » englobant l’UE et le Royaume-Uni après la transition post-Brexit. Son but est d’éviter le retour d’une frontière physique entre l’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord, qui mettrait en péril les accords de paix sur l’île. Il ne s’appliquerait que si les négociations à venir sur les futures relations commerciales entre Londres et les 27 ne permettaient pas de garantir l’absence de frontière « dure » entre les deux Irlandes. Mais les « brexiters » craignent que Londres ne retrouve jamais sa liberté commerciale. « Nous sommes prêts à offrir des explications, des assurances, des clarifications, tout ce qui pourrait aider les députés britanniques à comprendre l’accord et, espérons-le, à le soutenir », a dit le Premier ministre irlandais Leo Varadkar. « Mais le » backstop « n’est pas sur la table », a-t-il ajouté.

Le gouvernement britannique a annoncé hier que le vote parlementaire sur l’accord de Brexit conclu avec l’UE aurait lieu en janvier. Theresa May avait annoncé lundi, à la dernière minute, le report du vote sur l’accord prévu le lendemain devant la Chambre des communes.

Source : AFP

La Première ministre britannique, Theresa May, était résignée hier à ne pas obtenir de « percée immédiate » lors d’un sommet réuni pour deux jours à Bruxelles, où elle est venue réclamer de nouvelles « assurances » à l’Union européenne (UE) pour apaiser les craintes de ses députés sur l’accord de Brexit. Ses homologues européens se sont dits prêts à...

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