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Agenda - Distinction

Le supérieur du Collège de la Sagesse – Beyrouth dans l’ordre des Palmes académiques

Véronique Aulagnon remettant l’insigne de chevalier dans l’ordre des Palmes académiques au père Jean-Paul Abou Ghazalé. Photo D.R.

« L’homme que j’ai l’honneur de saluer ce soir est d’abord un humaniste, un homme curieux, passionné de savoir, un éducateur engagé en faveur de la francophonie, de son développement non seulement dans son établissement scolaire, mais dans tout un réseau au Liban. Par vos actions, vous avez contribué au renouvellement incessant des liens entre la France et le Liban. » C’est en ces termes que la directrice de l’Institut français du Liban et conseillère de coopération culturelle Véronique Aulagnon a rendu hommage au père Jean-Paul Abou Ghazalé, supérieur du Collège de la Sagesse – Beyrouth, en lui remettant au nom du ministre de l’Éducation nationale de la République française l’insigne de chevalier de l’ordre des Palmes académiques.

La cérémonie s’est déroulée au Collège de la Sagesse, sous le patronage et en présence de l’archevêque maronite de Beyrouth, Boulos Matar, ainsi que de plusieurs personnalités diplomatiques, religieuses, militaires… Dans son discours, Véronique Aulagnon s’est déclarée « honorée de remettre au père Jean-Paul Abou Ghazalé l’insigne de chevalier dans l’ordre des Palmes académiques, le plus ancien des ordres honorifiques français réservés aux civils, créé en 1808 par Napoléon Ier. Il distingue les personnalités ayant rendu un service remarquable à l’éducation et la francophonie », a-t-elle relevé. « Vous avez souhaité que cette cérémonie se tienne au centre de l’établissement que vous dirigez afin de partager cet hommage avec toute la communauté de la Sagesse. Un établissement de référence non seulement pour la qualité de l’enseignement qu’il dispense, mais aussi pour les valeurs civiques qu’il promeut afin de former de jeunes citoyens dans un esprit de fraternité, dotés de capacité de questionnement critique, le rempart le plus sûr face au fanatisme et au repli communautaire. »

Connivence culturelle

bilatérale

Dans son allocution, le père Jean-Paul Abou Ghazalé a exprimé sa profonde émotion et s’est réjoui de cette nomination. « La distinction prestigieuse que je viens de recevoir me projette dans la période des débuts du collège, quand les pères fondateurs ont adopté la langue française parallèlement à l’arabe, comme langues fondamentales du cursus scolaire. Par un solide ancrage du français dans la tradition et l’enseignement, la culture francophone a évolué avec la pléiade des supérieurs qui ont tenu les rênes de l’administration depuis. Ce passé glorieux a forgé notre présent lumineux, a-t-il souligné. En reconnaissance, je dédie cette distinction à la mémoire des pères fondateurs et à tous mes prédécesseurs qui ont œuvré pour enraciner et renforcer la francophonie et ses valeurs. »

Prenant la parole, Mgr Boulos Matar a mis l’accent sur la connivence culturelle bilatérale : « Ce qui nous lie à la France est une relation amicale, parce que les deux pays se ressemblent par leur fraternité. Le Liban est fondé sur le respect de la liberté religieuse, civile, de la conscience, garantie de la dignité humaine. Depuis sa fondation, le collège est reconnu pour son ouverture aux musulmans et chrétiens de toute la région du Proche-Orient. Il prépare un Liban réconcilié, laïc, un partenariat national basé sur la liberté, l’égalité et la fraternité, devise de la République française. »


« L’homme que j’ai l’honneur de saluer ce soir est d’abord un humaniste, un homme curieux, passionné de savoir, un éducateur engagé en faveur de la francophonie, de son développement non seulement dans son établissement scolaire, mais dans tout un réseau au Liban. Par vos actions, vous avez contribué au renouvellement incessant des liens entre la France et le Liban. »...