Yémen: déploiement envisagé de 30 observateurs de l'ONU à Hodeida

L'accord conclu en Suède entre belligérants yéménites pour un cessez-le-feu dans le port clé pour l'aide humanitaire de Hodeida dans l'ouest du Yémen devrait se traduire par le déploiement de 30 observateurs de l'ONU dans cette ville, selon une source onusienne.

Le Conseil de sécurité tiendra vendredi après-midi une réunion sur le Yémen pour entendre un compte-rendu des consultations tenues en Suède, ont indiqué des diplomates. L'émissaire de l'ONU au Yémen Martin Griffiths et le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires Mark Lowcock informeront les 15 membres du Conseil du résultat des discussions tenues à Rimbo près de Stockholm.

Selon des diplomates, le Conseil de sécurité devrait adopter la semaine prochaine une résolution pour entériner ce résultat et autoriser le déploiement d'observateurs de l'ONU à Hodeida.

"Mon souhait est qu'il y ait une résolution du Conseil de sécurité robuste sur l'accord obtenu, afin de permettre un mécanisme de surveillance (de son application) très efficace", a déclaré le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres lors d'une conférence de presse en Suède.

Selon une source onusienne, le chef de l'ONU a mené des discussions avec les deux camps, gouvernemental et rebelles houthis, jusqu'à une heure très avancée dans la nuit de mercredi à jeudi. Il a aussi eu des entretiens téléphoniques avec le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, homme fort de l'Arabie saoudite, selon la même source.

L'Arabie saoudite est à la tête d'une coalition arabe qui soutient militairement le gouvernement yéménite depuis 2015. La guerre a fait depuis quatre ans environ 10.000 morts et menace jusqu'à 20 millions de personnes de famine, selon l'ONU.

Au terme de l'accord conclu en Suède pour Hodeida, un "cessez-le-feu" doit entrer en vigueur "dans les prochains jours" dans cette ville. Les forces gouvernementales appuyées par l'Arabie saoudite sunnite et les combattants houthis appuyés par l'Iran chiite, doivent se retirer de la ville et du port. Celui-ci est contrôlé jusqu'à présent par les insurgés et subit les assauts de la coalition progouvernementale.