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Moyen Orient et Monde - Iran

Washington plaide à l’ONU pour une punition, ses partenaires pour un « dialogue »

Le secrétaire d’État US Mike Pompeo donnant une conférence de presse à New York.

Les États-Unis ont exhorté hier le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre des mesures punitives contre l’Iran pour limiter son programme de missiles balistiques menaçant le Moyen-Orient et au-delà, mais la Russie ou la France ont plutôt insisté en faveur de l’instauration d’un « dialogue » avec Téhéran. « Il est clair que les activités du régime iranien dans le domaine des missiles balistiques se sont développées depuis l’accord nucléaire » conclu en 2015 et quitté en mai par les États-Unis, a souligné le secrétaire d’État Mike Pompeo venu participer en personne à une réunion de l’ONU sur la non-prolifération.

« Nous appelons le Conseil à mettre en place des mesures d’inspection et d’interdiction, dans les ports et en haute mer, afin de contrecarrer les efforts persistants de l’Iran pour contourner les restrictions existantes en matière d’armement », a-t-il dit. Mike Pompeo, qui cherche à bâtir « une coalition » de pays partageant l’approche américaine, a aussi réclamé de ne pas lever l’embargo sur les armes imposé à l’Iran à son expiration en 2020 en application de l’accord nucléaire. L’Iran, qui s’en défend, est accusé par les États-Unis de violer des résolutions de l’ONU avec des essais de missiles et en fournissant d’armement aux rebelles houthis yéménites.

« Tensions régionales »

« Si nous échouons à être à nouveau dissuasifs, nous risquons l’aggravation des conflits dans la région », a plaidé Mike Pompeo. D’autres pays pourront aussi « défier le Conseil de sécurité en toute impunité si nous ne faisons rien ». Tout en reconnaissant que le développement de missiles balistiques par l’Iran est « très préoccupant », les partenaires des États-Unis à l’ONU ont plutôt plaidé pour l’ouverture d’un « dialogue » avec l’Iran.

« Il n’y a pas de preuve » que les missiles développés par l’Iran puissent emporter des charges nucléaires, a dit l’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia. « L’Iran est prêt au dialogue », a-t-il assuré, en dénonçant ceux qui ne font « pas de propositions » et « attisent une hystérie anti-iranienne ». Une stratégie « de long terme » au Moyen-Orient « ne peut se réduire à une politique de pression et de sanctions », avait auparavant affirmé son homologue français François Delattre. « Elle doit également passer par un dialogue ferme et franc avec les Iraniens sur nos sujets de préoccupation », a-t-il fait valoir. Toujours très marqués par le retrait américain de l’accord nucléaire, huit pays européens ont exprimé avant le début de la réunion leur « plein engagement » à le respecter tant que Téhéran s’y conformera.

Son représentant à l’ONU, Eshagh al-Habib, a dénoncé hier devant un Mike Pompeo plutôt impassible la position « irresponsable » des États-Unis et sa « série de mensonges » à l’égard de son pays. « Ce qui est ironique, c’est que les États-Unis, qui sont en violation absolue de la résolution 2231 (ayant entériné l’accord nucléaire de 2015), accusent aujourd’hui l’Iran de la violer », s’est insurgé le diplomate iranien.

Dans la soirée, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré hier qu’Israël était prêt à attaquer l’Iran sur le territoire de ce dernier si la « survie » de l’État hébreu était en jeu. « Notre ligne rouge, c’est notre survie », a dit M. Netanyahu à la presse qui lui demandait quelle « ligne rouge » devrait être franchie pour qu’Israël attaque l’Iran à l’intérieur des frontières de la République islamique. « Nous faisons ce qui est nécessaire pour protéger l’État d’Israël contre le régime iranien, qui, au bout du compte, appelle à annihiler l’État juif », a-t-il dit. « Je n’exclus rien qui puisse être nécessaire pour nous défendre », a-t-il insisté. « Les pays arabes comprennent exactement qu’Israël n’est pas leur ennemi, mais leur partenaire indispensable » contre les extrémistes, a-t-il soutenu, parlant de « nouvelle relation entre Israël et le monde arabe ».

Source : AFP

Les États-Unis ont exhorté hier le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre des mesures punitives contre l’Iran pour limiter son programme de missiles balistiques menaçant le Moyen-Orient et au-delà, mais la Russie ou la France ont plutôt insisté en faveur de l’instauration d’un « dialogue » avec Téhéran. « Il est clair que les activités du régime...

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