Des partisans du Futur coupent une route dans le Akkar en signe d'appui à Hariri

Des partisans du courant du Futur ont coupé lundi la route principale menant de Halba à Koueykhat, dans le Akkar (Liban-Nord), pour manifester leur colère à la suite des critiques dirigées contre le Premier ministre désigné, Saad Hariri, à qui ses détracteurs reprochent de ne pas être parvenu à former un gouvernement, plus de six mois après les élections législatives. 

Selon l'Agence nationale de l'information (ANI, officielle), les manifestants affichaient également leur solidarité envers les Forces de sécurité intérieure, dans l'affaire les opposant à l'ancien ministre druze, Wi'am Wahhab. Les manifestants ont brûlé des photos de M. Wahhab.

Une unité de la Branche des services de renseignements des FSI s'était rendue il y a dix jours au domicile de M. Wahhab, en vertu d'un mandat d'amener de la justice. Les forces de l'ordre voulaient l'interroger suite à une procédure judiciaire engagée contre lui après ses attaques frontales contre Saad Hariri dans le contexte du bras de fer qui oppose ce dernier au Hezbollah autour de la formation du nouveau gouvernement. L’unité des FSI n’avait toutefois pas trouvé M. Wahhab à son domicile, et l'intervention des forces de l'ordre avait provoqué la colère de ses partisans. Des heurts avaient aussitôt eu lieu entre ces derniers et les policiers, faisant plusieurs blessés. Le garde du corps de M. Wahhab, Mohammad Abou Diab, devait décéder des suites de ses blessures.

Dimanche, Wi'am Wahhab s'en était pris une nouvelle fois au chef du gouvernement. "Saad Hariri, tu n'auras pas raison de nous avec des aventures illusoires", a martelé Wi'am Wahhab, lors d'une cérémonie partisane à Jahiliyé. Apostrophant le Premier ministre désigné, Wi'am Wahhab avait dit :"Nous te faisons assumer la responsabilité du sang qui a été versé et qui restera sur tes mains (...)", en référence à la mort de son garde du corps. "Il n'y a pas de place pour la discorde dans la montagne (druze), malgré toutes les tentatives des séditieux, et même si cela se fait à nos dépens", avait conclu Wi'am Wahhab.