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Culture - Concert

Attention, Mesdames et Messieurs, ça va (re)commencer...

Michel Fugain sera au Casino du Liban le 15 décembre.


©Christophe Toffolo

C’est la première fois que le compositeur interprète vient au Liban, « attiré par ce parfum d’Orient » qui lui titille les narines, affirme-t-il à L’Orient-Le Jour au téléphone. Michel Fugain, soixante-dix berges passées, a encore l’âme d’un saltimbanque. « Je ne suis pas un chanteur notable bien assis, j’ai plus de droits que de privilèges envers mon public, lequel se projette dans mes chansons et les vit totalement en les écoutant. Le saltimbanque, poursuit-il, est tout simplement un généreux, quelqu’un qui partage tout avec les autres. » Selon lui, également, un chanteur est également un « délégué de son peuple. Il se doit de raconter le quotidien de chacun en chansons alors que le chanteur notable parle de son nombril et cela n’intéresse personne. Il faut qu’il ait les pieds bien ancrés dans l’humanité. » C’est probablement pour cette raison que tout le monde fredonne encore les chansons de Fugain qui n’ont pas pris une seule ride. Fais comme l’oiseau, C’est une belle histoire ou encore Attention, Mesdames et Messieurs, Viva la vida sont des titres qui ont frappé à la porte de chaque maison et s’y sont infiltrés en douceur. « Ceux qui écoutent mes chansons ont accroché leurs vies à ces objets artistiques. C’est pourquoi je les emporte dans mes valises à ma venue au Liban. Je ne peux laisser un capital pareil de côté et je vais me charger durant ce concert de les expliquer, de remonter à l’historique des titres avant de les interpréter. »


Siffler tout le temps

Pourtant Michel Fugain n’a pas débuté sa carrière dans la chanson. C’est par hasard que l’assistant-réalisateur est propulsé dans ce milieu et continuera son ascension fulgurante. « C’est durant un cours d’art dramatique que j’ai rencontré Michel Sardou. J’avais une guitare offerte par ma grand-mère et je lui ai proposé, en compagnie d’un copain, de lui faire une chanson. J’ai alors découvert que j’étais mélodiste. »

Michel Fugain commence par composer pour d’autres artistes en 1964. Son premier album solo, Je n’aurai pas le temps, ne sortira que trois ans plus tard ! À partir de 1972, le succès arrive et il durera quatre bonnes années. Fugain fonde le groupe Big Bazar – avec lequel il signera des tubes comme Fais comme l’oiseau ou encore La fête – dont il dira : « C’est une école incroyable qui m’a tout appris : les mélodies ainsi que la scène. » L’artiste qui prétend siffler tout le temps n’a cependant pas toujours eu la tête qui chante. Une première traversée du désert dans les années 80/90 suivie d’un drame familial (la perte de sa fille Laurette en 2002) le plonge dans une quasi-aphasie. « Ce qui m’a relevé, c’est ma femme, Sanda. J’étais au fond de l’océan, elle m’a attrapé par le col et m’a fait monter vers la surface. » Ce n’est qu’en 2007 que le chanteur revient avec un album intitulé Bravo et merci. Enfin, l’année 2012 sera celle de la sortie de Bon an, mal an, un double opus qui ponctuera sa carrière d’interprète. Et si on lui demande comment se fait-il que ses chansons soient indémodables, voire toujours vivantes, il répond en rigolant : « J’ai dû ne pas me planter quelque part. » Et de conclure avant de raccrocher : « J’ai passé ma vie à dire aux autres que la chanson populaire est la plus noble. Je suis loin d’être une personne nostalgique. J’essaye de vivre avec mon temps aussi technologiquement qu’humainement en essayant de me débrouiller pour franchir le miroir, fatigué, mais persuadé d’avoir pu tout faire. Je me considère aussi comme privilégié de pouvoir encore créer à mon âge. Le jour où je ne le ferai plus, cela voudra dire que je suis bien mort. »

C’est la première fois que le compositeur interprète vient au Liban, « attiré par ce parfum d’Orient » qui lui titille les narines, affirme-t-il à L’Orient-Le Jour au téléphone. Michel Fugain, soixante-dix berges passées, a encore l’âme d’un saltimbanque. « Je ne suis pas un chanteur notable bien assis, j’ai plus de droits que de privilèges envers mon...

commentaires (3)

Moi j'ai vu un de ses spectacles il y a à peine deux ans à Paris et je peux vous dire que c'était un bonheur et une énergie tout en couleur. Infatigable ... C'est un vrai "Big Bazar" sur scène. Une joie, Une présence et un rayonnement ...

Sarkis Serge Tateossian

18 h 40, le 30 novembre 2018

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Commentaires (3)

  • Moi j'ai vu un de ses spectacles il y a à peine deux ans à Paris et je peux vous dire que c'était un bonheur et une énergie tout en couleur. Infatigable ... C'est un vrai "Big Bazar" sur scène. Une joie, Une présence et un rayonnement ...

    Sarkis Serge Tateossian

    18 h 40, le 30 novembre 2018

  • Non ce n'est pas la 1ere fois que Fugain vient au Liban. Je l'avais déjà vu en 1ère partie d'Aznavour au Forum de Beyrouth au début des années 2000, et franchement on avait été déçu par sa "performance" vu qu'il a presque annoné ses chansons comme s'il accomplissait un devoir et avait terminé son show en moins d'une heure sans même un regard vers le public. N'empêche ces chansons mettent de la bonne humeur et donnent envie de danser même en voiture! Attention Mesdames et Messieurs...

    Tina Chamoun

    16 h 24, le 30 novembre 2018

  • Ce sera un pur bonheur. Fugain une joie de vivre sur scène.

    Sarkis Serge Tateossian

    01 h 08, le 30 novembre 2018

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