Le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, a affirmé mercredi que "l'obstination" ne réglerait pas la crise gouvernementale, dans une allusion au Premier ministre désigné Saad Hariri qui refuse d'accorder un portefeuille ministériel aux six députés sunnites appuyés par sa formation, assurant que le parti ne changerait pas d'avis sur cette question.
"Le Hezbollah n'est pas impliqué dans la crise de la formation du gouvernement et n'en est absolument pas un instigateur", a déclaré M. Raad lors d'une cérémonie à Ghazieh, au Liban-Sud. Il a souligné que "la solution à la crise réside dans le dialogue avec les six députés sunnites", affirmant que son parti ne changera pas d'avis en ce qui concerne le soutien apporté à ces députés.
"L'obstination et l'opinâtreté ne résoudront pas la crise, et ceux qui attendent que nous changions d'avis peuvent attendre indéfiniment", a-t-il insisté. "Nous sommes les maîtres de l'attente, après tout nous attendons le retour de notre imam al-Mahdi depuis 1300 ans", a-t-il ajouté.
Les chiites duodécimains attendent le retour du 12ème imam, Mohammad al-Mahdi, disparu, selon le dogme de l'occultation, en 939, et censé réapparaître à la fin des temps pour régner en justice et en paix.
La formation du gouvernement est paralysée par la revendication de six députés sunnites pro-8 Mars, soutenus par le Hezbollah, qui réclament un portefeuille au sein du prochain cabinet, une revendication rejetée par Saad Hariri.
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