Syrie : échange de 20 prisonniers entre régime et rebelles

Le régime syrien et des rebelles soutenus pas Ankara ont procédé samedi à un échange de prisonniers dans le nord de la Syrie, a indiqué la Turquie, saluant un "premier pas important" pour établir la confiance entre les belligérants.

"Certains individus qui étaient détenus par des groupes rebelles et le régime syrien ont été (...) remis en liberté de manière réciproque et simultanée", a indiqué le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

Selon le ministère turc, cet échange de prisonniers s'est déroulé à proximité de la ville d'Al-Bab, dans la province d'Alep (nord-ouest de la Syrie), dans le cadre d'un "projet pilote" qui s'inscrit dans le processus d'Astana. Ce processus réunit la Turquie, la Russie et l'Iran, trois acteurs incontournables du conflit en Syrie qui a fait plus de 360.000 morts et des millions de déplacés depuis 2011. L'échange de prisonniers samedi "représente un premier pas important en vue d'augmenter la confiance entre les belligérants", a jugé le ministère turc.

L'Observatoire syrien des droits l'homme (OSDH), une ONG qui s'appuie sur un vaste réseau de sources en Syrie, a indiqué que cet échange s'était déroulé entre la faction Sultan Murad, pro-Turquie, et les forces du régime. "Dix prisonniers ont été libérés des prisons du régime, en échange de la libération de dix personnes retenues par les rebelles, des soldats faits prisonniers ou des civils accusés d'être des agents ou des partisans du régime", a détaillé l'OSDH.

Si Ankara soutient des groupes rebelles dans le nord de la Syrie tandis que Moscou appuie avec Téhéran le régime de Bachar el-Assad, la Turquie et la Russie n'ont cessé de renforcer leur coopération sur le dossier syrien ces derniers mois.

En septembre, les deux pays ont ainsi conclu un accord qui a permis d'éviter une offensive de grande ampleur du régime sur la province d'Idleb (nord-ouest), dernier grand bastion de l'opposition en Syrie.