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Roumanie : le président Iohannis rejette les accusations d'"antisémitisme"

Le président roumain de centre droit Klaus Iohannis a qualifié mercredi d'"irresponsables" des accusations d'"antisémitisme" lancées à son encontre par un homme d'affaires d'origine juive dont il a refusé la nomination au gouvernement, dans un contexte de conflit avec la majorité de gauche.

"Les références à l'antisémitisme et au nazisme dans une dispute politique sont irresponsables. Il est inadmissible de salir la mémoire de l'Holocauste par de telles attaques", a indiqué M. Iohannis dans un communiqué, mettant en cause la "propagande toxique" des sociaux-démocrates au pouvoir.

Le chef de l'Etat avait entériné mardi la plupart des nominations voulues par la majorité dans le cadre d'un remaniement, à deux exceptions près : Ilan Laufer au Développement et Lia Olguta Vasilescu aux Transports, jugeant ces désignations "inadéquates", sans plus de précisions.

M. Laufer, qui avait été ministre chargé du Milieu des affaires en 2017, a estimé que ce refus représentait "un nouvel acte antisémite, s'inscrivant dans une longue série de tels actes" émanant selon lui de M. Iohannis, dont il a rappelé les origines allemandes. Il a accusé le chef de l'Etat d'avoir "bloqué la nomination d'un ambassadeur roumain en Israël afin de saper les relations entre les deux pays", et d'avoir refusé de transférer l'ambassade de Roumanie de Tel Aviv à Jérusalem, comme le souhaitait l'homme fort de la gauche, Liviu Dragnea.

M. Iohannis s'était opposé ce printemps au projet du gouvernement d'emboîter le pas aux Etats-Unis concernant ce transfert controversé, soulignant que Bucarest devait garder une "position équilibrée et équidistante" dans le conflit au Proche-Orient.

Mercredi, il a rappelé que la Roumanie œuvrait depuis une vingtaine d'années pour "combattre l'antisémitisme", et estimé que des propos "extrémistes" tels que ceux formulés par M. Laufer risquaient de faire échouer ces efforts.

Plusieurs historiens et représentants d'organisations juives, dont le président de l'Institut Elie Wiesel pour l'étude de l'Holocauste en Roumanie, Alexandru Florian, ont qualifié les allégations de M. Laufer de "politiciennes" et rappelé que le chef de l'Etat avait été décoré en 2017 par l'American Jewish Committee (Comité juif américain) pour son engagement contre l'antisémitisme.

Le président roumain de centre droit Klaus Iohannis a qualifié mercredi d'"irresponsables" des accusations d'"antisémitisme" lancées à son encontre par un homme d'affaires d'origine juive dont il a refusé la nomination au gouvernement, dans un contexte de conflit avec la majorité de gauche. "Les références à l'antisémitisme et au nazisme dans une dispute politique sont...