L'élection du président d'Interpol, organisée mercredi à Dubaï et qui a vu un candidat sud-coréen l'emporter face à un général russe, a été marquée par une "pression sans précédent", a estimé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
"Si vous vous souvenez des récentes déclarations venues de différentes capitales, alors on peut dire que l'élection s'est déroulée dans une atmosphère de pression sans précédent et d'ingérence dans le vote", a-t-il dénoncé auprès des journalistes.
"Les élections sont les élections. Dans ce cas, le candidat de Corée du Sud a gagné. Nous regrettons que ce ne soit pas notre candidat mais il n'y a aucune raison de ne pas être d'accord avec le résultat du vote", a également déclaré M. Peskov.
Le Sud-Coréen Kim Jong-yang a été élu mercredi président d'Interpol pour un mandat de deux ans face à Alexandre Prokoptchouk, un général de police russe qui était déjà vice-président de cette organisation policière internationale.
M. Peskov avait auparavant estimé, cité par les agences de presse russes, que "si on regarde de manière impartiale les déclarations d'une série de pays la veille du vote, il est évident qu'il y a eu de fortes pressions".
Kim Jong-yang était soutenu par les Etats-Unis et de nombreuses voix s'étaient élevées ces derniers jours contre la candidature d'Alexandre Prokoptchouk, présenté comme le favori par le quotidien The Times, citant des sources britanniques.
Bien que le poste de président soit plus honorifique qu'opérationnel, les critiques de Moscou craignaient que l'organisation internationale ne devienne un outil au service du Kremlin si M. Prokoptchouk était élu.
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