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Moscou ne parvient pas à freiner les nouveaux pouvoirs de l'OIAC

La Russie a essuyé un revers mardi en perdant deux votes qui visaient à freiner le nouveau rôle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), autorisée depuis juin à attribuer la responsabilité d'attaques chimiques.

Moscou, soutenu tantôt par Pékin, tantôt par Téhéran, avait appelé à deux votes de dernière minute lundi lors de la première conférence à l'OIAC, qui siège à La Haye, depuis qu'une majorité des 193 Etats membres a approuvé en juin un renforcement des pouvoirs de l'organisation.

L'OIAC est désormais autorisée à désigner l'auteur d'une attaque chimique et non plus seulement à documenter l'utilisation d'une telle arme.

Les délégations russe et chinoise proposaient la création d'un "groupe d'experts" chargé d'examiner le nouveau rôle de l'OIAC avant que l'organisation puisse entamer les travaux qui lui permettent d'identifier les auteurs d'attaques chimiques, comme celles perpétrées en Syrie depuis 2013 et en Angleterre en mars.

La proposition de Moscou et de Pékin a provoqué des échanges virulents lundi, Washington, Londres et Paris accusant Moscou et ses alliés de vouloir "faire marche arrière sur l'histoire".

Les nouvelles prérogatives conférées à l'OIAC sont "illégitimes" et outrepassent le cadre de l'organisation, a déclaré le représentant de la délégation russe Alexander Shulgin, avant d'être accusé d'"hypocrisie flagrante" par son homologue américain Kenneth Ward.

L'Iran, la Syrie et 28 autres Etats membres se sont exprimés en faveur de la création d'un "groupe d'experts", tandis que 82 ont voté contre.

"La conférence des Etats membres a rejeté avec une écrasante majorité le projet mené par la Chine et la Russie de supprimer le mécanisme d'identification des auteurs d'attaques chimiques", s'est félicité dans un tweet la délégation française, avec à sa tête l'ambassadeur aux Pays-Bas Philippe Lalliot.

"Une nette majorité contre une tentative de saboter la décision historique de juin", s'est également réjoui sur son compte Twitter le représentant britannique à l'OIAC Peter Wilson.

La Russie a essuyé une deuxième défaite dans la foulée en perdant un vote sur le budget de l'OIAC, qui doit prévoir le financement des nouveaux pouvoirs de l'organisation. La Russie et l'Iran demandait que le budget, soumis à un vote pour la première fois, soit reconsidéré.

Le scrutin s'est soldé par une nette approbation du budget 2019 - 99 voix pour et 27 contre - accueillie par une salve d'applaudissements dans la salle.

Selon son nouveau directeur Fernando Arias, l'OIAC est en train de mettre en place une équipe composée d'une dizaine de membres avec pour objectif de désigner les responsables des attaques chimiques perpétrées en Syrie depuis 2013.
La Russie a essuyé un revers mardi en perdant deux votes qui visaient à freiner le nouveau rôle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), autorisée depuis juin à attribuer la responsabilité d'attaques chimiques.Moscou, soutenu tantôt par Pékin, tantôt par Téhéran, avait appelé à deux votes de dernière minute lundi lors de la première conférence à l'OIAC,...