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Liban - Polémique

Bassil sous le feu de Sayyed et d’un député syrien

Le chef du Courant patriotique libre (CPL), le ministre Gebran Bassil, a fait tour à tour l’objet d’une attaque du député et ancien directeur de la Sûreté générale, Jamil Sayyed, et d’un député syrien, Farès Chéhabi, après son annonce dimanche, dans le cadre d’un meeting partisan pour l’Indépendance à Nahr el-Kalb, de son intention de bâtir une stèle sur les lieux commémorant le retrait des troupes syriennes du Liban en mai 2005.

M. Bassil avait appelé les députés du Kesrouan à « demander les autorisations nécessaires pour l’installation d’une stèle évoquant le retrait des forces d’occupation syriennes du Liban, pour que nous soyons en phase avec notre histoire ». « Nous avons lutté lorsqu’il le fallait et nous nous sommes réconciliés lorsqu’il l’a fallu », avait-il ajouté.

« Si M. Bassil en tant que ministre des Affaires étrangères est attaché à l’accord de Taëf, alors il doit l’amender car ce texte ne qualifie pas la présence syrienne d’occupation; ensuite, il installera la stèle qu’il voudra », a déclaré dimanche Jamil Sayyed sur son compte Twitter.

« La seule stèle qui bénéficie d’une unanimité au niveau national porte sur le retrait de l’occupation israélienne en 2000 et la défaite du terrorisme en 2017 aux mains de l’armée libanaise et de la résistance. La Syrie a quitté le Liban en 2005 après l’assassinat de Rafic Hariri et à la suite de pressions internationales et de divisions politiques libanaises. Il faut voir ce que les chefs libanais ont fait de leur pays depuis 2005 », a ajouté l’ancien grand manitou de l’appareil sécuritaire libano-syrien.

Dans un communiqué publié hier, le CPL a exprimé son étonnement « face à la polémique déplacée lancée par M. Sayyed après les propos de M. Bassil concernant un fait historique sur lequel il n’y a aucun désaccord ». « Que la présence de l’armée syrienne au Liban ait été une occupation ou non ne change rien au fait que les troupes syriennes aient quitté le Liban en 2005 », souligne ce texte, rappelant qu’en 2005, le CPL et M. Bassil avaient apposé une plaque commémorative rappelant ce retrait qui avait ensuite disparu dans des circonstances non élucidées. « Le retrait syrien s’inscrit dans le sillage de la souveraineté et de l’indépendance du Liban », ajoute le CPL.

Quelques heures plus tard, M. Sayyed a assuré sur Twitter qu’il n’y avait aucune polémique entre M. Bassil, qu’il a qualifié d’« ami », et lui, mais juste une « une divergence naturelle ». « Je serai en faveur de l’apposition d’une plaque commémorative lorsque les États-Unis et l’Occident permettront à notre État “indépendant” de faire rentrer les réfugiés syriens chez eux », a-t-il ajouté.

Un parlementaire syrien d’Alep, Farès Chéhabi, a également réagi aux propos de M. Bassil sur son compte Twitter, mais sans nommer le chef du CPL. « Mon cher qui portez atteinte à la Syrie et à ses sacrifices énormes en faveur de l’unité, de l’indépendance et de la sécurité du Liban, formez d’abord votre gouvernement et respectez votre peuple en lui assurant courant électrique, eau, propreté et règne de la loi. Vous viendrez nous parler ensuite d’indépendance », a indiqué M. Chéhabi. « La libération n’est pas seulement de l’ingérence étrangère ou du suivisme, mais de la corruption en premier lieu », a-t-il ajouté.

Le chef du Courant patriotique libre (CPL), le ministre Gebran Bassil, a fait tour à tour l’objet d’une attaque du député et ancien directeur de la Sûreté générale, Jamil Sayyed, et d’un député syrien, Farès Chéhabi, après son annonce dimanche, dans le cadre d’un meeting partisan pour l’Indépendance à Nahr el-Kalb, de son intention de bâtir une stèle sur les lieux...

commentaires (3)

LA VOIX DES CORROMPUS...

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 02, le 20 novembre 2018

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • LA VOIX DES CORROMPUS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 02, le 20 novembre 2018

  • Le Chehabi ne fait que souhaiter la bienvenue de Bassil dans le club des corrompus parce que sans vouloir lui faire de la peine, toute la classe politique Syrienne n'a rien a envier a la notre.

    Pierre Hadjigeorgiou

    09 h 08, le 20 novembre 2018

  • "ce texte (l'accord de Taëf) ne qualifie pas la présence syrienne d’occupation". Exact, mais ssi la présence de l'armée syrienne a été légalisée par un texte imposé par la force, elle n'en était pas pour autant légitime. Bombarder la population, enlever les citoyens, les torturer et les déporter ou les exécuter, s'immiscer sans cesse dans le gouvernement du pays, ne ont-ils ps les faits d'une troupe d'occupation? Si l'armée syrienne ne peut être qualifiée ainsi, il faut alors désigner les soldats israéliens présents au Liban comme de gentils touristes!

    Yves Prevost

    07 h 03, le 20 novembre 2018

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