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Syrie : neuf combattants du régime tués dans un assaut jihadiste dans la province de Hama

Neuf combattants du régime de Damas ont été tués dans un assaut jihadiste contre leurs positions près de la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, où une "zone démilitarisée" est pourtant prévue, a rapporté vendredi une ONG.

Cette zone tampon de 15 à 20 kilomètres de large a été décidée en vertu d'un accord le 17 septembre entre la Russie, allié du régime, et la Turquie, parrain des rebelles, pour séparer les territoires insurgés d'Idleb des régions gouvernementales attenantes.

L'accord devait entrer en vigueur à la mi-octobre, mais sur le terrain certaines dispositions n'ont pas été respectées. En attendant, des escarmouches opposent régulièrement les forces de Bachar el-Assad aux rebelles et jihadistes.

L'attaque de vendredi s'est déroulée à l'aube, aux franges d'un secteur concerné par le projet de démilitarisation, dans le nord-ouest de la province centrale de Hama, voisine d'Idleb, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"Neuf combattants prorégime mais aussi cinq assaillants ont été tués", a indiqué à l'AFP le directeur de l'Observatoire, Rami Abdel Rahmane, ajoutant qu'en représailles le pouvoir syrien avait pilonné à l'artillerie des positions jihadistes.

L'assaut a été mené par plusieurs factions jihadistes, notamment le groupuscule Houras al-Din lié à el-Qaëda, qui a rejeté l'initiative russo-turque, a précisé M. Abdel Rahmane.

L'agence officielle Sana a indiqué plus tard dans la journée, citant une source militaire, qu'"un groupe terroriste armé a tenté de s'infiltrer dans l'une de nos positions (militaires) dans les environs de la ville de Sarmaniyé", faisant état de morts et de blessés parmi les combattants pro-régime, sans préciser leur nombre.

Les jihadistes dominent 70% des territoires qui doivent en principe former la "zone démilitarisée", selon l'OSDH. La province d'Idleb est elle-même en majorité contrôlée par Hayat Tahrir al-Cham (HTS), organisation jihadiste formée par l'ex-branche syrienne d'el-Qaëda.

L'initiative russo-turque a permis d'éviter une offensive de grande ampleur du régime syrien et de son allié russe contre Idleb, l'ultime grand bastion rebelle et jihadiste de Syrie.

Conformément à l'accord, les groupes rebelles ont retiré leur artillerie lourde du secteur mais les jihadistes n'ont pas quitté la zone.

Lors d'un point presse jeudi à Moscou, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a déploré des "affrontements sporadiques" mais aussi des "provocations" menées par les jihadistes de HTS.

Le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem avait exprimé fin octobre son mécontentement au sujet des manquements à l'accord, affirmant, non sans épingler la Turquie, que "les terroristes sont toujours présents avec leurs armes lourdes", selon l'agence officielle Sana.

Depuis son déclenchement en 2011, le conflit syrien a fait plus de 360.000 morts et déplacé plusieurs millions de civils.

Neuf combattants du régime de Damas ont été tués dans un assaut jihadiste contre leurs positions près de la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, où une "zone démilitarisée" est pourtant prévue, a rapporté vendredi une ONG.Cette zone tampon de 15 à 20 kilomètres de large a été décidée en vertu d'un accord le 17 septembre entre la Russie, allié du régime, et la...