Le Liban ne parvient pas à prendre les mesures nécessaires pour réduire son énorme déficit et sa dette publique, alors que les responsables peinent à former un gouvernement, attendu depuis près de six mois, a averti le vice-gouverneur de la Banque du Liban, Saad Andary, lors d'une conférence à Abou Dhabi.
"Avec ses ressources limitées, le Liban ne peut pas dépendre de l'agriculture et de l'industrie pour améliorer son économie", a affirmé mardi M. Andary, soulignant que le pays a besoin "d'une économie de la connaissance, avec des investissements dans des secteurs comme les technologies de l'information". "L'économie connaît une croissance de l'ordre de 1 à 3% mais doit porter le fardeau que représentent 1,5 million de réfugiés, alors que l'aide internationale est limitée", a-t-il ajouté. Le haut-responsable de la BDL estime que cette situation "crée des tensions sur le marché de l'emploi", affirmant que "le taux de chômage augmente".
Le déficit budgétaire libanais s'élève à près de 10 % du PIB. Un rapport de la Banque mondiale publié la semaine dernière soulignait que la dette publique devrait continuer à augmenter jusqu'à atteindre 155% du PIB d'ici la fin de 2018.En avril dernier, lors de la Conférence de Paris (CEDRE), la communauté internationale s'était engagée à aider le Liban à hauteur de 11 milliards de dollars d'investissements, en échange de la mise en œuvre de réformes économiques. Lors de cette Conférence, le Premier ministre Saad Hariri avait promis une réduction du ratio déficit-PIB de 5% au cours des 5 prochaines années.
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