Rechercher
Rechercher

Lifestyle - Quelqu’un m’a dit

Lobkowicz, Getty et le désert d’Arabie

Discours de Charles Henri d’Aragon, ambassadeur de l’ordre souverain de Malte au Liban et président de l’association Malte-Liban en France, en compagnie de la princesse de Lobkowicz.

Et quelle princesse !

Elle est descendante directe de saint Louis et Louis XIV, héritière d’un nom qui porte l’histoire de France. Lancée à la rescousse de l’humanité dans les zones de crises, dont le Liban depuis 1980, elle a fondé l’association caritative Malte-Liban qui a permis de recueillir les fonds nécessaires à la création de 12 centres médicaux et sociaux dans les différentes régions du Liban. Elle, c’est la princesse Françoise de Bourbon-Parme mariée au prince de Bohême, Édouard de Lobkowicz. La semaine dernière à Paris, elle a célébré son 90e anniversaire. À cette occasion, l’association Malte-Liban en France, présidée par l’ambassadeur Charles Henri d’Aragon, a donné une messe en son honneur suivie d’un déjeuner chez Jenny, la célèbre brasserie alsacienne, boulevard du Temple. L’événement a regroupé 57 invités, notamment Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Élisabeth Dufourcq, ancienne secrétaire d’État à la Recherche, et son époux l’ancien ambassadeur Bertrand Dufourcq, aujourd’hui à la tête de la Fondation de France, Élisabeth Montfort, ancienne député européenne, et Isabelle Émié. Étaient aussi présents le président de l’ordre de Malte France Yann Baggio et son épouse ainsi que le président de l’Association française des chevaliers de Malte, le comte Thierry de Beaumont Beynac. Parmi les invités, l’on comptait aussi le Libanais Dr Tobie Zakia, cardiologue, médecin-conseil de la région Île-de-France, Charles-Henri de Lobkowicz, et le président de l’Institut de la maison de Bourbon-Parme, le prince de Bauffremont. Sont venus spécialement de Beyrouth pour l’occasion le chargé d’affaires de l’ambassade de l’ordre souverain de Malte François Abisaab et son épouse Gaby. Dans son allocution, l’ambassadeur Charles Henri d’Aragon a mis l’accent sur les « vertus théologales » de la princesse, « vous les incarnez, vous avez la charité qui déplace les montagnes. En revanche, vous n’avez que mépris pour certaines vertus cardinales, en particulier la patience et la prudence (…) Sans vous, le drapeau de l’ordre de Malte ne serait, au Liban, qu’un symbole héraldique et poussiéreux, alors qu’il est aujourd’hui, pour tous, l’emblème de la charité, de la compassion et de l’ouverture aux autres, sous lequel religieuses catholiques de plusieurs ordres et dames chiites de votre amie Mme Rabab Sadr, chacune dans leur foi, s’affairent au service des plus petits et des déshérités pour leur rendre la santé, l’espoir ou la dignité ». L’ambassadeur Charles Henri d’Aragon ajoutera pour conclure, « un seul petit mot, mais venant du fond de nos cœurs : princesse, merci ! »


La Getty pour la Foire de Tripoli

Une subvention de la Fondation J.P. Getty va permettre à une équipe de consultants locaux et internationaux d’élaborer un plan de gestion pour la conservation de la Foire internationale Rachid Karamé et les possibilités de sa réutilisation adaptative dans le respect de la vision originale de Niemeyer.

Dans le cadre de son programme Keeping it Modern, qui promeut la valeur culturelle de l’architecture moderne, la prestigieuse Fondation du milliardaire du pétrole John Paul Getty, qui gère le prestigieux musée d’art du même nom à Los Angeles, a annoncé un don d’un million sept cent mille dollars consacrés à la préservation de 11 bâtiments datant du XXe siècle, dont celui de la Foire internationale Rachid Karamé à Tripoli, Liban. Conçu par le célèbre architecte brésilien Oscar Niemeyer, cet ensemble audacieusement moderniste composé de pavillons d’exposition, d’un théâtre, d’un musée et de résidences n’a été que partiellement achevé avant l’éclatement de la guerre civile au Liban en 1975 puis laissé à l’abandon, entraînant, comme l’explique le spécialiste Wissam Naghi, « la carbonation, ou cancer du béton, qui s’effrite et met à nu, par endroits, ses armatures de fer. Celles-ci gonflent sous l’effet de la corrosion, font éclater le béton et menacent la stabilité de la structure. Certains bâtiments sont dans un état de détérioration tel que le complexe a fini par être inscrit en 2006 sur la liste des 100 sites les plus menacés du World Monuments Fund ».

D’après nos informations, la subvention qui s’élève à 150-200 000 dollars ne sera pas remise directement au conseil d’administration de la foire, mais aux deux autorités de tutelle, les ministères de l’Économie et des Finances.

L’aide couvre, d’autre part, des bâtiments à Cuba, en Bosnie-Herzégovine, en Géorgie et en Irlande, ainsi que des sites d’intérêt tels que le Gateway Arch à Saint Louis, dans le Missouri. Symbole de la ville, cette arche recouverte d’acier inoxydable mesure 192 mètres de hauteur, soit plus de deux fois la hauteur de la statue de la Liberté. Elle a été conçue par l’architecte et designer fino-américain Eero Saarinen. C’est le plus grand mémorial aux États-Unis et le plus grand monument en acier inoxydable dans le monde.


Nabil Gholam exporte son architecture à Sakaka

C’est l’une des rares compétitions architecturales organisées dans le royaume d’Arabie. Un campus culturel émerge d’une immense palmeraie, au cœur du désert : l’architecte Nabil Gholam est le lauréat du concours international d’architecture lancé par le Centre culturel saoudien Abdulrahman al-Sudairy pour la conception d’un campus et la rénovation de la bibliothèque Dar al-Ouloum, élément central de la composition urbaine de la ville de Sakaka, immense oasis de palmiers. Sakaka est la capitale de la province d’al-Jawf, région enclavée située à l’extrême nord du pays, où des représentations de dromadaires et de mulets gravées dans la roche ont été découvertes par une mission archéologique franco-saoudienne. Ces œuvres d’art réalisées en trois dimensions, « exceptionnelles par leur taille grandeur nature et par leur qualité artistique », reflètent un niveau de compétence jamais vu dans d’autres formes d’art rupestre du désert saoudien. Combinant l’ancien et le moderne, le projet de Nabil Gholam porte sur le réaménagement du bâtiment existant et la construction d’un réseau de pavillons culturels connecté à la bibliothèque. Ces annexes au design contemporain tiennent compte du développement durable dans le choix des techniques, des matériaux utilisés et des avancées en termes d’efficacité énergétique. De même l’opération, qui appréhende au mieux le paysage global pour qu’il puisse évoluer sans perdre son âme, vise à renforcer l’activité touristique, et à préserver l’identité culturelle de la ville située à quelques encablures du désert et du site des dromadaires.

À l’heure des réseaux de partages et d’échanges, des Twitter, Facebook, Google, Flickr, Deezer, YouTube, et autres outils technologiques auxquels il est de bon ton, aujourd’hui, de faire référence et révérence, l’initiative s’attache à repenser les fonctions de la bibliothèque en optimisant les locaux attractifs, accessibles, et éducatifs pour accueillir diverses activités, telles que des conférences, des clubs de lecture, des ateliers d’art et expositions, des festivals de cinéma, etc. L’ambition d’al-Jawf est de devenir un modèle pour l’avenir de l’Arabie saoudite, et une destination privilégiée pour la communauté du pays.

Nabil Gholam a, à son actif, la Platinum Tower, siège de la CMA CGM, le complexe Irani Oxy à l’Université américaine de Beyrouth et le projet résidentiel AZ House qui a remporté le WAF Awards 2009 (World Architecture Festival).


ditavonbliss@hotmail.com

Et quelle princesse ! Elle est descendante directe de saint Louis et Louis XIV, héritière d’un nom qui porte l’histoire de France. Lancée à la rescousse de l’humanité dans les zones de crises, dont le Liban depuis 1980, elle a fondé l’association caritative Malte-Liban qui a permis de recueillir les fonds nécessaires à la création de 12 centres médicaux et sociaux dans les...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut