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Économie - Italie

Rome maintient son budget, mais promet à l’UE de contenir la dette

Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a tenté hier de rassurer l’UE sur la soutenabilité du budget 2019. Tiziana Fabi/AFP

Malgré les critiques de la Commission européenne, la coalition populiste au pouvoir en Italie a maintenu hier inchangées ses prévisions de budget, tout en s’engageant à respecter à la lettre les objectifs qu’elle s’est fixés, sans creuser davantage le déficit ou la dette. La coalition formée de la Ligue (extrême droite) et du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) a en outre réaffirmé son attachement à l’Union européenne (UE) et à la zone euro, assurant qu’il n’y avait « aucune chance » que l’Italie en sorte. Le gouvernement prévoit un déficit à 2,4 % du PIB en 2019, contre 0,8 % pour le précédent gouvernement, puis à 2,1 % en 2020 (contre 0) et à 1,8 % en 2021. Dans le même temps, Rome s’est engagé à porter la dette publique, actuellement à quelque 131 % du PIB, à 126,5 % en 2021. Alors que Bruxelles l’avait sommée de lui fournir hier des « clarifications » sur son budget, « jugé hors des clous » européens, l’Italie a maintenu le cap.

Dans une lettre de quatre pages, le gouvernement souligne qu’il savait que ce budget n’était « pas en ligne avec les normes du Pacte de stabilité et de croissance ». « C’était une décision difficile mais nécessaire à la lumière du retard pour retrouver le niveau de PIB d’avant la crise et des conditions économiques dramatiques dans lesquelles se trouvent les couches les plus désavantagées de la société italienne », assure le gouvernement. Mais « si les rapports dette/PIB et déficit/PIB ne devaient pas être en ligne avec ce qui est prévu, le gouvernement s’engage à intervenir en adoptant toutes les mesures nécessaires afin que les objectifs indiqués soient rigoureusement respectés », ajoute-t-il. « Le chiffre de 2,4 % pour nous est un plafond que nous nous sommes solennellement engagés à respecter », a également affirmé le chef du gouvernement, Giuseppe Conte, lors d’une rencontre avec la presse étrangère à Rome. « Si nous avions adopté une loi de finances différente, nous serions entrés en récession », a-t-il souligné, assurant qu’il souhaitait toutefois un « dialogue constructif » avec l’UE.

La Commission européenne avait évoqué jeudi un dérapage budgétaire « sans précédent » et pointé un risque de « non-conformité grave » avec les règles européennes. L’Italie ploie en effet déjà sous une dette de 2 300 milliards d’euros et les prévisions de croissance du gouvernement sont jugées trop optimistes : 1,5 % en 2019 contre 1 % prévu par la plupart des observateurs, dont le FMI.

Source : AFP


Malgré les critiques de la Commission européenne, la coalition populiste au pouvoir en Italie a maintenu hier inchangées ses prévisions de budget, tout en s’engageant à respecter à la lettre les objectifs qu’elle s’est fixés, sans creuser davantage le déficit ou la dette. La coalition formée de la Ligue (extrême droite) et du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) a en outre...

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